Des chercheurs de Regina trouvent de la matière organique vieille de 44 millions d’années

L'es chercheurs croient que leur découverte pourra mener à une meilleure compréhension de l'évolution.
Photo : Gracieuseté de l'Université de Regina
Des chercheurs de l'Université de Regina, en collaboration avec le département de Sciences et technologies de la vie de l'Université Daugavpils, en Lettonie, et du Musée royal de la Saskatchewan, ont découvert des restes de matière organique de scarabée vieux de 44 millions d’années.
Rectificatif :
Une version précédente de ce texte indiquait à tort que les chercheurs avaient pu identifier des fragments d'ADN de scarabée vieux de 44 millions d'années. Or, ils ont plutôt découvert des restes de matière organique de scarabée vieux de 44 millions d’années.
C’est à l'intérieur d’une pierre d'ambre, de la résine d’arbre fossilisée, que les chercheurs ont fait la découverte des restes d’une espèce de scarabées ancestrale disparue de la surface de la Terre depuis des millions d’années.
Cette découverte a surpris tout le monde, y compris les chercheurs du projet. Nous avons été surpris a qu'il y ait une signature organique très claire prise par le spectre infrarouge moyen
, explique le professeur en physique à l’Université de Regina Mauricio Barbi.
C’est en quelque sorte le fruit du hasard si la signature chimique d'un coléoptère a été découverte.
Pour les besoins d’un tournage visant à promouvoir les recherches de Jerit Mitchell, étudiant en maîtrise de science, les chercheurs ont fragmenté une pierre d'ambre sélectionnée au hasard.
Nous avons eu une réaction de surprise en direct. J’ai dit : "Hey, les gars! Qu'est-ce que c'est que ça?"
, se rappelle Mauricio Barbi avec un sourire dans la voix.
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Selon les chercheurs, l'excellent état de conservation permet une reconstruction réaliste de l'insecte.
Photo : Gracieuseté du Dr. Mauricio Barbi et de son équipe de recherche
Bien que les outils utilisés pour identifier les fragments de l'insecte ne soient pas nouveaux, la combinaison des différentes techniques l’est, comme l'explique Mauricio Barbi.
D’abord, un rayonnement infrarouge est envoyé dans la pierre pour en déterminer la composition. S’il y a de la matière organique, alors les chercheurs y envoient un rayon X (similaire à un examen de tomodensitométrie utilisé dans les hôpitaux, mais à une échelle microscopique).
Si Mauricio Barbi reconnaît que les deux techniques sont utilisées depuis longtemps en science, l'innovation a été de fragmenter la pierre en deux.
Les chercheurs ont normalement peur parce qu'ils ne veulent pas endommager leurs échantillons
, précise-t-il.
Ce que nous avons découvert, ce n'est peut-être même pas quelque chose de rare, mais c'est simplement que les chercheurs ne le font pas. Notre message est donc : "Faites-le!"

Le chercheur Jerit Mitchell croit que cette découverte permettra d'approfondir la science entourant l’étude de l'évolution.
Photo : Gracieuseté de l'Université de Regina
Jerit Mitchell, qui est l’auteur principal de l’étude publiée dans la revue scientifique Nature, travaille sur ce projet depuis le début de ses études.
Le chercheur a bon espoir que, en étudiant l’échantillon du scarabée et en le comparant avec celui de ses descendants actuels, les chercheurs seront en mesure de mieux comprendre son adaptation environnementale.