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Une plus grande aire protégée demandée dans la Réserve faunique de Matane

Des montagnes à perte de vue en été.

Le Comité de protection des monts Chic-Chocs pousse Québec à doubler la surface d'un projet d'aire protégée. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sandra Fillion

Le Comité de protection des monts Chic-Chocs réclame l'agrandissement d'un projet d'aire protégée dans la réserve faunique de Matane.

L'organisme veut une extension de la réserve de territoire aux fins d'aire protégée (RTFA), un statut qui permet la reconnaissance d’un territoire jusqu’à l'attribution d'un statut légal de protection, soit de devenir une aire protégée.

Selon la Loi sur la conservation du patrimoine naturel, une aire protégée est une zone protégée au sens de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, et tel que cette expression est interprétée par l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Dans son état actuel, cette zone de 200 kilomètres carrés jouxte le parc national de la Gaspésie à l'est et s'étend jusqu'au mont Pointu à l'ouest.

Le comité souhaite agrandir la RTFA vers l'ouest, dans la Réserve faunique de Matane, afin d'inclure notamment la vallée du lac Matane et le mont Jimmy-Russel, ce qui représente un ajout de 170 kilomètres carrés.

Une carte de l'arrière pays matanais.

La réserve de territoire aux fins d'aire protégée (en pointillés rouge) jouxte le parc national de la Gaspésie (en mauve)

Photo : Carte du ministère de l'Environnement

On protégerait plusieurs montagnes qui s’élèvent à 800-900 mètres d’altitude, explique le co-porte-parole du Comité de protection des monts Chic-Chocs, Louis Fradette.

Selon lui, cet agrandissement est nécessaire pour protéger la biodiversité et la valeur esthétique des paysages des activités industrielles, telles que l’exploitation forestière, minière ou même l’installation d’éolienne.

Quand des coupes forestières se font dans ces montagnes, l’habitat est détruit, rappelle Louis Fradette.

Une carte de la Réserve faunique de Matane

En gris, l'aire protégée espérée par le Comité de protection des monts Chic-Chocs.

Photo : Gracieuseté du Comité de protection des monts Chic-Chocs

Le secteur visé par l'agrandissement abrite notamment la grive de Bicknell, une espèce menacée de passereaux qui niche au sommet des montagnes. Des coupes forestières ont d’ailleurs eu lieu dans son habitat.

En plus de son caractère esthétique exceptionnel, selon Louis Fradette, la vallée du lac Matane abrite aussi la mulette perlière, une moule d’eau douce qui est placée sur la liste des espèces susceptibles d’être désignées comme menacées ou vulnérables du gouvernement du Québec.

Il rappelle aussi que l’industrie forestière, avec la création de chemins forestiers, augmente la sédimentation dans les cours d’eau, ce qui pourrait être dommageable pour la qualité de l’eau des rivières à saumon du secteur.

À l'origine, le Comité de protection voulait que cette réserve de territoire aux fins d'aire protégée se rende jusqu'à la limite ouest de la Réserve faunique des Chic-Chocs et inclure ainsi l'ensemble des montagnes de ce territoire.

En 2020, Québec avait retenu une zone deux fois plus petite que celle proposée par le Comité.

Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs n'avait pas répondu à nos questions au moment de publier ces lignes.

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