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Une grève à l’époque du télétravail, un territoire « inexploré »

Des manifestants avec des affiches et des drapeaux. Une affiche indique "J'appuie mon équipe de négo".

Des travailleuses syndiquées de l'Alliance de la Fonction publique du Canada en train de manifester, en novembre 2022. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Rebecca Marie-Lai-Wah Kwan

Radio-Canada

Des milliers de travailleurs de l'Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) navigueront sur un territoire « inexploré » si la grève commence mercredi, en particulier ceux qui travaillent actuellement à distance, selon des observateurs.

Plus de 100 000 employés de la fonction publique pourraient se mettre en grève si une entente n’était pas conclue d’ici mardi soir avec le gouvernement fédéral. Deux groupes de négociation de l'AFPC - qui relèvent du Conseil du Trésor et de l’Agence du revenu du Canada - se sont dotés d’un mandat de grève récemment.

L'AFPC a déjà établi qu'elle exigeait de ses membres - y compris ceux qui travaillent à distance - qu'ils se présentent en personne aux lieux de piquetage à travers le pays pour avoir droit à une indemnité de grève et ainsi éviter des amendes et la suspension des privilèges des membres.

Le travail à distance ou le télétravail permet à un employé de travailler à domicile plutôt qu'à partir d'un lieu de travail spécifique, mais ne l'exclut pas de l'unité de négociation, peut-on lire sur le site web du syndicat.

Les fonctionnaires fédéraux en grève

Consulter le dossier complet

Une femme tient un drapeau de l'AFPC.

Cela représente cependant un défi pour les nombreux membres qui ont été embauchés pendant la pandémie de la COVID-19, puisqu’ils ne disposent pas d’un bureau physique et qu’ils n'ont jamais travaillé qu'à domicile, en particulier ceux provenant des zones rurales.

La possibilité pour les employés de faire la grève alors qu'ils n'ont pas de bureau où travailler, c'est un territoire inexploré, a mentionné un avocat spécialisé en droit du travail et de l'emploi basé à Toronto, Rich Appiah. C'est une situation inédite, surtout compte tenu de la pandémie et de l'essor très rapide du travail à distance.

Nous sommes en 2023

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis la dernière grève massive des membres de la fonction publique en 1991, où des milliers de travailleurs à travers le pays avaient formé des lignes de piquetage pour empêcher physiquement les gens d'entrer dans les bureaux régionaux. À cette époque, le télétravail était inconnu, tout comme lors de la grève de 2004.

Nous ne sommes plus en 1991. Nous sommes en 2023, et je pense que c'est un nouveau territoire pour l'employeur et c'est un nouveau territoire pour les syndicats, a soutenu l’ancien greffier du Conseil privé Michael Wernick.

Michael Wernick, assis à une table, devant un micro.

Michael Wernick a déjà occupé les fonctions de greffier du Conseil privé. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

L'AFPC a précisé que les membres pourront se présenter à la ligne de piquetage la plus proche d'eux, qu'il s'agisse de leur lieu de travail habituel ou de leur région. Les membres peuvent utiliser une application sur le site Web du syndicat pour localiser une ligne de piquetage, ont déclaré des responsables. L'application a été lancée mardi matin.

Le syndicat a fait un effort pour rendre les lignes de piquetage aussi accessibles que possible, mais pour ceux qui sont particulièrement éloignés, ce sera du cas par cas, a dit le vice-président exécutif régional de l'AFPC dans la région de la capitale nationale, Alex Silas.

Nous nous attendons à ce que nos membres soient là les uns pour les autres sur la ligne de piquetage et nous espérons qu'ils se feront mutuellement confiance [et] qu'ils se battent ensemble, a-t-il mentionné.

Alex Silas, en entrevue.

Alex Silas, vice-président exécutif régional de l'AFPC dans la région de la capitale nationale (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Alex Silas a affirmé que les membres ont reçu un code-barres qu'ils peuvent utiliser pour se connecter à n'importe quel lieu de piquetage et faire enregistrer leurs quatre heures de service quotidien.

Cependant, avec environ 60 % de la fonction publique fédérale à l'extérieur de la région de la capitale nationale, garder une trace de tout cela, au jour le jour, va être un défi logistique majeur pour les deux parties, selon Michael Wernick.

Indépendamment du fonctionnement, il anticipe qu'une grève entraînera du désordre, des perturbations et des inconvénients.

Avec les informations de Nicole Williams, de CBC News

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