Un appel à la patience lancé par une optométriste jeannoise

Dans le contexte de vieillissement de la population, le travail des spécialistes de la vue est plus lourd que jamais.

Selon l’optométriste Morggan Debaets, qui pratique au Lac-Saint-Jean, de nos jours, les examens de la vue doivent souvent être plus poussés que par le passé.

Avant, on pouvait les réaliser en 20 à 25 minutes. Maintenant, ça peut prendre de 30 à 35 minutes et parfois même 45 minutes [avec les aînés], observe-t-elle.

Ça limite les plages disponibles, précise la docteure Debaets.

La procrastination à proscrire

Morggan Debaets souligne que les places se font plus rares alors que les patients âgés désireux d’obtenir des rendez-vous sont plus nombreux.

Elle cite l’exemple des gens du troisième âge qui doivent obligatoirement se soumettre à des examens visuels pour pouvoir conserver le droit de conduire.

Plusieurs d’entre eux ont tendance à attendre à la dernière minute pour passer à l’action.

Or, d’après l’optométriste, ils gagneraient plutôt à adopter l’attitude inverse.

Si vous recevez un formulaire et que vous constatez que vous devez passer un examen, appelez tout de suite pour prendre rendez-vous, soutient-elle.

Une situation également difficile pour les plus jeunes

Morggan Debaets précise que les patients toujours actifs professionnellement doivent eux aussi être plus prévoyants que par le passé.

Si vous voulez consulter le soir ou en fin de journée, vous devez vous y prendre un peu plus à l’avance, mentionne-t-elle.

Les gens étaient habitués d'appeler chez l’optométriste et d’avoir un rendez-vous la semaine suivante, ce n’est plus le cas, ajoute la docteure Debaets.

Elle se veut tout de même rassurante.

Il faut relativiser. Pour les urgences, il n’y a pas de délai. Si vous voyez des flashes ou si vous avez reçu un corps étranger dans un œil, votre optométriste vous verra certainement dans la journée, peut-être le lendemain ou encore dans la semaine en fonction de la gravité de la situation, explique-t-elle.

Sur la base d'une entrevue de Julie Bergeron