Les Wildcats viennent à bout du Drakkar
Moncton défait Baie-Comeau 5-4 en prolongation lors du 7e et décisif match d'une série enlevante avec un brin de controverse.
Maxim Barbashev est accueilli en héros par ses coéquipiers après avoir marqué le but gagnant sur une échappée en prolongation.
Photo : Michael Hawkins / Wildcats de Moncton
C'est l'histoire d'une série éliminatoire entre deux équipes qui ont tout donné. Tellement que cinq matchs sur sept ont nécessité une prolongation, ce qui est désormais un record dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).
Un but de Maxim Barbashev après 14 min 53 s de prolongation a permis aux Wildcats de Moncton d'éliminer le Drakkar de Baie-Comeau en 7 matchs.
Quelques minutes auparavant, les représentants de la Côte-Nord croyaient avoir marqué grâce à Charles-Thomas Larochelle. Le but a été refusé rapidement sur la glace, parce que le gardien a été poussé avec la rondelle.
La reprise vidéo ne semblait pas concluante pour les officiels afin d'annuler la décision.
Je ne suis pas convaincu que le mouvement de mon joueur a fait en sorte que [la rondelle] est rentrée [dans le filet], mais je ne vais pas m'acharner là-dessus
, mentionne Jean-François Grégoire, l'entraîneur du Drakkar.
On était certains que ce n'était pas un but
, réplique pour sa part le capitaine des Wildcats, Alexis Daniel. Déjà, sur le banc, on se concentrait sur la suite du jeu.
Soulagement et joie
Dans le vestiaire des Wildcats, la musique à tue-tête ne pouvait couvrir les cris de joie des joueurs et des entraîneurs.
On se sent très bien, on n'aurait pas pu demander mieux
, lance Étienne Morin. Le défenseur s'est présenté devant les médias avec une lèvre ensanglantée. Ce sont les risques du métier.
Étienne Morin a reçu un coup de bâton au visage en troisième période.
Photo : Radio-Canada / Ian Bonnell
Comme quoi il y a la marque finale et des marques corporelles qui rappelleront que la victoire est chèrement acquise.
Je suis très heureux pour les joueurs, nous avons une jeune équipe qui apprend tous les jours
, mentionne l'entraîneur-chef Daniel Lacroix. Je suis heureux et soulagé.
C'était très difficile
, reconnaît de son côté Alexis Daniel. Il pensait à la défaite crève-coeur de la veille.
C'était une série très serrée, mais on a gardé confiance.
On a appris à gérer les changements de situation, malgré les embûches. C'était un test,
ajoute Daniel Lacroix.
Anthony Hamel a été le héros en attaque, avec deux buts.
Apprendre dans la défaite
Dans le clan du Drakkar, les trois buts du capitaine Isaac Dufort n'ont pas suffi.
C'est plate. On a tout donné, les deux équipes ont bien joué
, déclare-t-il. J'ai aimé voir de la façon dont les jeunes ont répondu aux défis.
Les joueurs du Drakkar de Baie-Comeau étaient vivement déçus après la défaite.
Photo : Radio-Canada / François Le Blanc
La déception est d'autant plus vive pour Baie-Comeau. Tout le monde y croyait.
Je suis très triste pour les joueurs
, admet l'entraîneur-chef, Jean-François Grégoire. J'ai rarement vécu une série comme ça avec 5 prolongations, des parties serrées et enlevantes.
C'est tough, c'est dur à vivre.
Le Drakkar est aussi une jeune formation. Les joueurs auraient eu toutes les excuses du monde pour abandonner et laisser la place à Moncton. Mais, ça aurait été mal les connaître.
Tu ne peux pas revenir souvent de l'arrière comme ça, jouer des matchs serrés comme ça, si les gars n'ont pas le coeur à la bonne place. On est dans la bonne direction.
Merci aux partisans de Baie-Comeau
, conclut Isaac Dufort. On vous entendait jusqu'ici.
