La médiation échoue, la grève continue à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard
Les professeurs en grève à l'UPEI ont invité les autres travailleurs de la province à venir les appuyer à la ligne de piquetage (archives).
Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond
La direction de l'Université de l’Île-du-Prince-Édouard et le Syndicat des professeurs et des bibliothécaires ne sont pas parvenus à un accord durant le processus de médiation amorcé samedi. Donc, la grève se poursuit.
La médiatrice Michelle Flaherty a conduit les négociations.
Quelques participants à la ligne de piquetage des professeurs de l'UPEI (archives).
Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond
Dans un communiqué, l'Université a déploré le fait que les grévistes n'avaient pas accepté leurs propositions.
L'Université est très déçue [...]. Nous comprenons que le Syndicat a choisi de rester en grève, et cela montre que l’organisme n’est pas sérieux dans sa volonté de parvenir à un accord
, peut-on lire dans le document.
La direction a aussi indiqué que la médiatrice a recommandé un processus d’arbitrage, ce qui permettrait d’arriver à une entente salariale uniquement.
De leur côté, les professeurs ont toujours fait valoir que les salaires ne représentent qu’une partie des demandes.
Vice-présidente du Syndicat et négociatrice en chef, Margot Rejskind a déclaré que l’Université a agi de mauvaise foi, car, selon elle, la direction n’aurait jamais eu l’intention de négocier, mais plutôt de faciliter un processus d’arbitrage.
On sait de longue date que l’université voulait l'arbitrage. Alors, dans le fond, je crois que le processus était compromis dès le début.
Margot Rejskind explique que dès la première journée de la médiation, la direction de UPEI avait établi que les négociations devraient être écourtées.
Le samedi, la médiatrice nous a annoncé que la direction ne prévoyait que deux jours de médiation [...] Ils n’étaient pas sérieux! Ils ne voulaient pas parler de bonne foi et prendre le temps qu'il fallait pour faire des vraies négociations
, déplore la professeure.
Le processus devait s’étendre sur 5 jours, comme prévu par le gouvernement provincial, qui finance la médiation.
Margot Rejskind, vice-présidente du Syndicat des professeurs de l'UPEI
Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond
Selon le communiqué, l’Université a proposé une augmentation salariale générale cumulative de 10,4 % sur 4 ans.
L’ajout de 12 nouveaux postes permanents d’ici avril 2025, dans le but de réduire la charge de travail des autres employés, fait aussi partie des propositions.
L’Université a également promis de résoudre les problèmes de chauffage et de climatisation dans un bâtiment à partir de l’an prochain.
La même médiatrice
Dans un courriel, la direction de UPEI a manifesté son intérêt de continuer avec Michelle Flaherty dans le processus d’arbitrage.
L'Université demandera que Mme Flaherty soit désignée comme arbitre des parties, car elle connaît bien les points en litige
, explique la direction dans le communiqué.
Une proposition qui n’a pas l’approbation du Syndicat des professeurs.
Cela serait un conflit d'intérêts extraordinaire parce qu’elle a déjà recommandé qu'on passe à l'arbitrage
, explique Margot Rejskind.
La médiatrice Michelle Flaherty a été responsable de la première tentative de médiation qui a aussi échoué en janvier dernier.
Les négociations dans cette affaire visent à établir une nouvelle convention collective, qui est échue depuis juin dernier.
Les professeurs de l'UPEI sont en grève depuis le 20 mars.
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Avec des informations de l'émission Le réveil
