Les sentiers encore praticables pour quelques jours en Abitibi-Témiscamingue

Les motoneigistes ont encore quelques jours pour profiter des sentiers au moment où la saison tire à sa fin.

Au Club de motoneige Val-d'Or, le dernier tour pour le surfaçage des sentiers a eu lieu vendredi, mais il sera encore possible de faire de la motoneige pendant quelques jours avant la fonte des neiges.

Le président se réjouit de voir la saison s'étirer jusqu'au mois d'avril, contrairement aux deux saisons précédentes, qui se sont terminées de façon abrupte en mars en raison de la pluie.

Les deux dernières années ont été un peu anormales. Ce qui est normal, c'est de finir aux alentours du 10, du 12 ou même du 15 avril.

Denis Lefebvre parle d'une bonne saison même si le lancement a été retardé de quelques semaines avec un achalandage fort intéressant.

Au niveau de l'achalandage externe, on a eu encore plus de motoneigistes que les années passées pour de courts séjours de trois ou de quatre jours. Mais on en a eu plus quand on regarde le nombre de droits d'accès qui ont été vendus pour ces périodes-là : on en a eu plus que l'année passée. Il y a d'autres régions qui ont eu plus de misère, plus de difficulté : à ce moment-là, [les gens] sont venus en Abitibi-Témiscamingue, explique le responsable, qui parle quand même d'une diminution du nombre de membres.

Du côté de Rouyn-Noranda, les surfaceuses ont effectué une dernière sortie vendredi.

Le président du Club de motoneigistes de Rouyn-Noranda a remarqué une hausse du nombre de membres de l'Ontario. Il y a des touristes de la région, mais il y a aussi des Ontariens, des Américains qui viennent. Nous, on a plus de 150 membres permanents qui viennent de l'Ontario. Et on n'est pas le meilleur club pour ça, parce que ça rentre beaucoup par le Témiscaming, et nous, ceux qui rentrent, c'est par New Liskeard ou bien de Kirkland Lake. Mais pour prendre des passes annuelles autant que ça, les autres années, ce n'était pas tant que ça, précise Daniel Audy, président de ce club de motoneige.

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Cette année, les touristes ont changé leurs habitudes en optant pour des séjours plus courts.

On pensait qu'on allait avoir une diminution de l'achalandage à cause du prix du pétrole et de la carte d'accès. Mais non, ça s'est maintenu à un bon rythme, c'est super [...]. Mais les habitudes, par contre, ont changé parce que ceux qui avaient l'habitude d'aller faire des randonnées de plus d'une journée, de s'en aller vers La Sarre ou Amos, de coucher là-bas puis de revenir le lendemain, cette année, ils y vont [et reviennent] dans la même journée à cause des prix des restaurants, des motels et de l'essence. Je pense que sur la durée des voyages, ça a eu une influence cette année, ajoute Daniel Audy.

Le président du club appelle par ailleurs les quadistes à ne pas s'aventurer dans les sentiers réservés aux motoneigistes. Même si on arrête de surfacer, les sentiers ne seront jamais accessibles aux quads, parce que nous, on a des droits de passage, et ces droits de passage sont seulement pour les motoneiges, dit-il.

Il explique qu'après chaque saison, les clubs reçoivent des plaintes d'agriculteurs et perdent parfois des droits de passage sur les terres agricoles. Cette année, on n'a pas eu de plaintes. On a augmenté la signalisation [pour rappeler aux usagers] de respecter les propriétaires des terres. Mais il y en a encore quelques-uns qui ont passé outre, insiste le président du club.