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Un nouvel outil, développé à Moncton, pourrait révolutionner le dépistage du cancer

Un homme souffle dans une machine.

Les patients n'auraient qu'à souffler dans cette machine pour détecter plusieurs types de maladies, dont des cancers.

Photo : Gracieuseté : Breathe BioMedical

Radio-Canada

Souffler dans une machine pour détecter des cancers. C'est le principe d'un nouvel outil, développé localement par l’entreprise de technologie médicale Breathe BioMedical, qui se rapproche de l'alcootest. Si son efficacité est prouvée, cela pourrait entièrement changer les dépistages des cancers.

Les patients doivent souffler 10 litres d'air directement dans la machine qui récolte cet échantillon d'haleine. Il n’y a pas de piqûre, pas de biopsie. C’est un test qui dure de 15 à 20 minutes, c’est très facile à faire, explique le Dr Marcel Mallet, pneumologue et chercheur principal de l’étude clinique qui va démarrer ce mois-ci à l'hôpital Dr Georges-L.-Dumont de Moncton pour vérifier son efficacité.

Une personne regarde l'objectif.

Marcel Mallet est à la tête d'une étude clinique de 90 patients qui va tester ce nouvel outil qui pourrait s'avérer révolutionnaire.

Photo : Matar Mbaye

Tout le sang passe par les poumons. Dans l’air qu’on expire, il y a plein de produits chimiques qui sortent de notre corps. On pense donc qu’on peut détecter des signaux qui pourraient nous aider à détecter des maladies dans le corps, dont des cancers, poursuit le pneumologue.

Selon lui, la machine pourrait ainsi déceler d’autres maladies comme l'alzheimer. Cette technologie pourrait également permettre de dépister les maladies à des stades plus précoces et de manière beaucoup moins invasive que les méthodes actuelles.

Si on peut faire des tests fréquemment, qui ne coûtent pas cher, qui ne sont pas invasifs, c’est ça la clé du succès de n’importe quel test de dépistage, estime le docteur Mallet. Selon lui, la mise en place de tests annuels de ce type pourrait être un bel outil dans la lutte contre le cancer, du poumon notamment, qui est le plus mortel au pays.

« Ça va révolutionner la médecine »

Car plus le dépistage est fait de manière précoce, meilleures sont les chances de survie pour les patients.

Pour le cancer du pancréas, par le temps que t’as des symptômes, il est souvent tard et on ne peut pas nécessairement guérir. [...] Souvent, le cancer du poumon est pris trop tard. C’est beaucoup de radiations, c’est coûteux. Si on peut juste faire un test d’haleine, ça va révolutionner la médecine, croit le chercheur.

L’outil est encore en phase expérimentale et n’est pas prêt à être mis sur le marché. L’étude lancée sur 90 patients va durer un an et devrait permettre de vérifier l’efficacité de la machine. Les résultats de celle-ci devraient être connus dans 18 à 24 mois. Selon le pneumologue, les premières données sont très prometteuses.

Avec des informations du Téléjournal Acadie et l’émission L’heure de pointe

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