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Le marché immobilier se stabilise à Québec, mais les vendeurs toujours aux commandes

Une pancarte de maison vendue, devant une maison.

La réglementation du marché immobilier va permettre au changement de la culture de l'acquisition d'un bien, selon le professeur à l'université d'Ottawa, Gilles Levasseur.

Photo : Radio-Canada / Lynda Paradis

Contrairement à plusieurs grandes villes canadiennes, le marché immobilier de la grande région de Québec a repris une certaine vigueur le mois dernier.

Avis aux vendeurs : certaines propriétés continuent de prendre de la valeur, malgré la situation économique. Avis aux acheteurs : le nombre d'inscriptions est en hausse, ce qui permet aux futurs propriétaires de ne pas s'empresser dans la prise de décision.

Selon l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), la RMR de Québec a connu 915 ventes résidentielles en mars 2023. Ce secteur inclut la Rive-Nord et la Rive-Sud de Québec, de même que la périphérie.

Il s'agit d'une baisse (-19 %) par rapport à mars 2022, un mois marqué par une première hausse du taux directeur et du début d'un ralentissement du marché immobilier.

Le mois de mars l'an dernier a été un très bon mois parce qu'il a eu une espèce d'engouement pour profiter du marché immobilier avant d'avoir la flambée des taux d'intérêt, explique Stéphanie Lapierre, économiste principale à l'APCIQ.

Ce qu'on voit, c'est que les ventes ont ralenti par rapport à l'année dernière, mais les reculs sont beaucoup moins importants que dans les mois précédents. Ça nous porte à croire que le marché est en train de se stabiliser et de revenir un peu plus à la normale.

Une citation de Stéphanie Lapierre, économiste principale à l'APCIQ

Fait à noter : le nombre de ventes de mars 2023 surpasse les ventes de mars 2019, soit la période avant la pandémie.

Le regain est particulièrement visible pour le marché des copropriétés.

Si les marchés de l'unifamiliale et des plex se montrent légèrement plus sensibles à la dégradation des conditions de financement, le marché de la copropriété fait preuve d'une bonne vigueur, grâce à des prix médians relativement abordables pour un premier acheteur.

Prix médian à la hausse

Québec est l'un de rares marchés de la province qui enregistre des niveaux de prix médians supérieurs à ceux de l’année dernière.

Il faut compter 240 000 $ pour une copropriété dans la RMR de Québec, une hausse de 4 %, 405 000 $ pour les plex, soit une hausse de 3 %. Finalement, le prix médian d'une maison unifamiliale est de 350 000 $, une hausse de 1 % par rapport au même mois l'an dernier.

Une pancarte à vendre devant une maison unifamiliale à Québec.

Une maison à vendre à Québec.

Photo : Radio-Canada

Dans la région de Québec, ce qu'on voit, c'est que les prix se maintiennent. Dans certains cas, les prix sont même en hausse. Les prix dans la région de Québec sont plus abordables que par exemple dans la métropole. Ça fait en sorte qu'il y a plus d'abordabilité puis la demande est présente. Tout ça, fait en sorte que les prix se maintiennent ou sont légèrement à la hausse comparativement à l'année dernière, analyse Stéphanie Lapierre.

Baisse des ventes, hausse des inscriptions : un certain retour vers l'équilibre

Sans surprise, le nombre de ventes est à la baisse par rapport à la bulle immobilière de 2022.

La Périphérie Nord de Québec (-26 %) et la Rive-Sud de Québec (-25%) se démarquent avec un recul plus significatif.

L’agglomération de Québec a connu une baisse plus modeste, soit une diminution de 16 %.

Mais contrairement à 2022, où le manque d'inscriptions contribuait à la surenchère, le nombre de maisons disponible sur le marché est en hausse en 2023.

3 201 inscriptions ont été répertoriées sur le territoire de la RMR de Québec en 2023. Il s’agit d’une hausse de 32 % par rapport à l’an dernier.

La catégorie des unifamiliales se démarque avec une augmentation des inscriptions de 48 %. Les copropriétés et les petites propriétés à revenus suivent avec une hausse respective de 11 % et de 10 %.

Le nombre d'inscriptions demeure toutefois historiquement bas, ce qui avantage les vendeurs. Le nombre de propriétés en vente sur le marché s’accumule moins vite compte tenu du regain d’activité.

Or, cette hausse d'inscription devrait permettre aux acheteurs de prendre des décisions moins précipitées.

L'effet du ralentissement qu'on voit sur le marché, ça donne un peu plus d'espace aux acheteurs pour négocier, prendre le temps de réfléchir à leur décision. Même si ça avantage encore le vendeur, les acheteurs ont un petit peu plus la possibilité d'y trouver leur compte dans le marché actuel, conclut l'économiste en chef.

Des vendeurs mettent leur projet sur pause, mais pour combien de temps ?

La hausse des taux d'intérêt n'a pas refroidi la présence d'acheteurs sur le marché immobilier, prévient Pierre-Olivier Vear, courtier immobiliser chez Remax premier choix. C'est plutôt les vendeurs qui ont préféré repousser la vente de leur maison.

Pierre-Olivier Vear est courtier immobilier pour Remax dans la région de Québec.

Pierre-Olivier Vear est courtier immobilier pour Remax dans la région de Québec.

Photo : Radio-Canada / Dominic Martel

Ce qu'on voit, c'est un manque d'inventaire. Il n'y a pas beaucoup de maisons à vendre sur le marché. On dirait que la hausse des taux d'intérêt a amené une perception que les acheteurs allaient se sauver du marché immobilier. Ce n'est pas ça qu'on voit sur le marché. Il y a beaucoup d'acheteurs. C'est les vendeurs qui ont mis leur projet de mettre leur maison à vendre sur pause.

C'est logique. Les gens disent : je vends ma maison pour acheter quelque chose d'autre, ça va me couter plus cher donc je n'aurais pas plus pour mon argent. Toutes ces personnes-là ont mis leur projet sur la glace.

Une citation de Pierre-Olivier Vear, courtier immobiliser chez Remax premier choix

Ce manque d'inventaire met une pression sur les prix. Le phénomène est toutefois moins important que dans les années précédentes.

Le mois dernier, la Banque du Canada n'a pas rehaussé son taux directeur, ce qui pourrait réchauffer davantage le marché, selon le courtier.

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