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Hausse historique du nombre de visites aux banques alimentaires Daily Bread

Une femme regarde l'étalage de légumes d'une banque alimentaire.

Des banques alimentaires demandent au gouvernement provincial d'offrir plus d'aide financière aux gens dans le besoin.

Photo : Avec l'autorisation de la Daily Bread Food Bank

Les banques alimentaires de la grande région de Toronto n'ont jamais été aussi fréquentées. Devant la crise, des intervenants du milieu tirent la sonnette d'alarme et demandent au gouvernement provincial de venir en aide aux gens dans le besoin.

Le nombre de visites dans les banques alimentaires de Daily Bread Food Bank a quadruplé depuis la pandémie de COVID-19, selon son président-directeur général, Neil Hetherington.

Les banques alimentaires Daily Bread ont eu près de 270 000 visites au mois de mars, un sommet en 40 ans d'histoire. Avant la pandémie, elles recevaient environ 60 000 visites de clients par mois.

On dépensait 1,5 million de dollars en nourriture par année. On dépense maintenant 1,8 million de dollars par mois, affirme M. Hetherington.

Il faudra amasser cet argent. Nous ne recevons pas d'aide gouvernementale, précise-t-il.

On est doublement frappé : il y a plus de clients et le prix des aliments est plus élevé.

Une citation de Neil Hetherington, PDG de Daily Bread Food Bank

Avec l'augmentation du prix des aliments, on remarque que de plus en plus de personnes ont du mal à absorber le choc de l'inflation, explique le PDG de Daily Bread Food Bank.

Le fonds de pandémie du réseau de banques alimentaires sera appauvri dans les 18 à 24 prochains mois, selon M. Hetherington.

Les gens reçoivent actuellement trois jours de nourriture par semaine, ce qui n'est déjà pas assez, mais si la situation ne s'améliore pas, ces familles recevront de moins en moins de nourriture, explique-t-il.

De nouveaux clients

Au total, 12 500 nouvelles personnes accèdent aux services des banques alimentaires d'urgence de Daily Bread chaque mois. C'est six fois plus qu’avant la pandémie, selon l'organisme.

Neil Hetherington parle d'un taux de croissance exponentielle insoutenable.

Et il s'attend à ce que la situation s'aggrave.

Nous sommes dans une crise. Les banques alimentaires à travers la ville sont à un point de rupture.

Une citation de Neil Hetherington, PDG de Daily Bread Food Bank

On voit que de plus en plus de personnes employées à temps plein qui ont recours aux banques alimentaires, ajoute M. Hetherington.

Il constate que leur proportion a doublé dans la dernière année, passant d'environ 16 % avant la pandémie à 33 % aujourd'hui.

Une femme au micro.

Selon Devi Arasanayagam, le type de personnes qui ont recours aux banques alimentaires pour se nourrir a évolué au cours des derniers mois. Elle remarque qu'il y a plus d'enfants, par exemple.

Photo : Radio-Canada

Au centre-ville de Toronto, de longues files d'attente guettent l'arrivée des bénévoles à l'ouverture de la banque alimentaire Fort York Food Bank.

En 25 ans de travail, la situation n'a jamais été aussi grave, constate sa cofondatrice et présidente du conseil d'administration, Devi Arasanayagam.

Au total, 3000 personnes viennent à la banque alimentaire une fois par semaine, selon elle.

Pour la première fois, le nombre d'enfants qui dépendent de la banque alimentaire est à la hausse, observe Devi Arasanayagam.

Avant, c'était une personne sur sept qui était un enfant; maintenant, c'est une personne sur quatre qui est un enfant, explique-t-elle.

Dans une ville prospère comme la nôtre, nous ne devrions pas être dans cette situation, estime Devi Arasanayagam.

Aide financière pour les personnes vulnérables

Le réseau de banques alimentaires ne demande pas de dons en argent ou en nourriture, il demande au gouvernement provincial d'offrir une plus grande aide financière aux Ontariens qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts.

Tout le monde a droit à de la nourriture.

Une citation de PDG de Daily Bread Food Bank, Neil Hetherington

Les prestations [gouvernementales] ne sont pas suffisantes pour répondre à l'augmentation du coût de la vie et à l'inflation du prix des aliments, selon M. Hetherington.

Ce qu'on réclame, c'est un changement des systèmes qui nous ont menés à cette situation, lance-t-il.

L'insécurité alimentaire n'est pas un problème qui peut être réglé par les organismes de charité, affirme M. Hetherington.

Des bénévoles trient des denrées alimentaires sur une table.

Le réseau des banques alimentaires estime que les prestations versées par la province sont insuffisantes pour faire face à l'inflation.

Photo : CBC/Sara Jabakhanji

On demande à la province de fournir la même assistance financière aux gens que pendant la pandémie, réclame Neil Hetherington.

Le gouvernement doit fournir ces paiements immédiatement, ajoute celui qui estime que les services sociaux sont sous-financés en Ontario.

C'est la responsabilité du gouvernement de s'assurer que tout le monde a accès à de la nourriture, soutient-il.

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