Le rôle du cerveau dans la prise de poids

Les protéines du cerveau joueraient un grand rôle sur l'indice de masse corporelle, selon une nouvelle étude.
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Des dizaines de protéines du cerveau joueraient un rôle clé dans la régulation du poids corporel selon une nouvelle étude de l'Université Laval.
Ces protéines dans le cerveau seraient en partie responsables de la prise de poids.
Plusieurs recherches ont démontré que l'indice de masse corporelle est influencé de 50 à 70 % par les gênes. Mais de quelle manière ces gènes influencent le poids? Une équipe de recherche de l’Université Laval et du Centre de recherche de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) a analysé le génome de plus de 800 000 personnes de descendance européenne pour creuser la question.
La grande majorité des facteurs génétiques liés au poids sont présents dans le cerveau, selon le chercheur à l’IUCPQ et professeur à la faculté de médecine, Benoit Arsenault. Ces gènes vont réguler toutes sortes de mécanismes neurobiologiques qui font en sorte que certaines personnes ne percevront pas les mêmes signaux de faim avant ou après la prise d’un repas par exemple.
Le cerveau ne fait pas seulement influencer notre alimentation, avance le chercheur. Notre cerveau va influencer notre réponse à des agents stressants, au sommeil, notre cerveau va réguler notre température corporelle et notre dépense énergétique. Ce sont tous des éléments qui vont influencer notre poids corporel.
Le professeur Arsenault rappelle que si tous les individus réagissaient de la même manière aux mêmes aliments, tout le monde aurait un poids corporel semblable.
Si c’était seulement notre volonté à être mince qui déterminait si oui ou non on a un poids élevé, le poids serait très faible dans la population pour se plier aux standards de beauté de la société.

Les régimes alimentaires ont peu d'effet sur le poids à long terme selon le professeur Benoît Arsenault.
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C’est pourquoi M. Arsenault réitère qu’il n’y a tellement pas de moyens éprouvés par la science et qui sont durables pour perdre du poids.
À un certain niveau de calories données, des personnes vont rester minces toute leur vie alors que d’autres vont avoir une plus grande tendance à se fabriquer des réserves d’énergie et ces différences-là pourraient, en très grande proportion, être expliquées par des facteurs génétiques
, dit-il.

Une personne en surpoids qui fait de l'activité physique régulièrement peut être moins à risque de développer des maladies cardiométaboliques qu'une personne mince sédentaire selon le professeur Arsenault.
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« Poids santé »
Même en l’absence de perte de poids, le fait d'être actif et d'avoir une alimentation équilibrée peut avoir une influence sur notre risque de développer des maladies cardiométaboliques, soutien le professeur.
Il ajoute que même si le poids corporel peut avoir une répercussion sur la santé des individus, en mettant l'accent sur le poids, on peut créer un sentiment de détresse émotionnelle, un sentiment d’échec qui peut influencer le risque de [contracter]certaines maladies.