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Jeremy Hansen sera le premier Canadien en orbite autour de la Lune

L'astronaute participera à la mission Artemis II avec trois collègues américains.

Le Canadien Jeremy Hanson lors de l'annonce de la mission Artemis II.

Le Canadien Jeremy Hanson a souligné la collaboration entre le Canada et les États-Unis dans la réalisation du programme Artemis.

Photo : Reuters / Go Nakamura

L'astronaute canadien Jeremy Hansen participera à la mission lunaire Artemis II, a annoncé l'Agence spatiale américaine (NASA) lors d'une conférence de presse qui se tenait lundi matin au Centre spatial Johnson de Houston, au Texas.

C'est un honneur pour moi de représenter mon pays dans cette mission historique, a déclaré l'ancien pilote de CF-18 des Forces armées canadiennes originaire de London, en Ontario.

L’astronaute de 47 ans sera ingénieur de vol durant la mission au cours de laquelle la capsule Orion atteindra l'orbite de la Lune, sans toutefois qu'un membre de l'équipage ne foule sa surface.

C'est l'astronaute ontarien Jeremy Hansen, 47 ans, qui a été choisi pour la prochaine mission Artemis 2 vers la Lune. Reportage de Normand Grondin

Les trois Américains qui seront également de la mission sont :

  • Reid Wiseman, 47 ans, commandant
  • Victor Glover, 46 ans, pilote
  • Christina Koch, 44 ans, spécialiste de mission
L'équipage de la mission Artemis II.

Les membre de l'équipage de la mission Artemis II : Christina Koch, Reid Wiseman (assis), Victor Glover et Jeremy Hansen.

Photo : NASA/Josh Valcarcel

Les trois Américains ont déjà volé dans l'espace, tandis qu'il s'agira d'une première pour le Canadien. Deux autres premières : Christina Koch sera la première femme et Victor Glover le premier Afro-Américain à participer à une mission lunaire.

La NASA et l’ASC comptent actuellement 41 astronautes actifs. Ceux qui n’ont pas été choisis peuvent maintenant espérer être sélectionnés pour la mission Artemis III lors de laquelle des astronautes atteindront la surface lunaire pour la première fois en plus de 50 ans.

Jeremy Hansen sera le premier non-Américain à se rendre plus loin que les missions associées au programme de navettes. Il avait été sélectionné au même moment que David Saint-Jacques en mai 2009 par l'Agence spatiale canadienne (ASC). David Saint-Jacques est le dernier Canadien à s'être rendu dans l'espace en 2018, lors d'une mission de 204 jours à la Station spatiale internationale (SSI).

Jeremy Hansen devant un CF-18.

Jeremy Hansen devant un CF-18 en avril 2012 à la base de Cold Lake, en Alberta.

Photo : MCpl Kimberly Gosse

L’astronaute Hansen a suivi une formation de base d'environ deux ans qui vise à les élever à un même niveau de connaissances et de compétences sur une foule de sujets, dont : l’histoire des vols spatiaux, les principes fondamentaux des vols spatiaux, les procédures et opérations spatiales, l’observation de la Terre, la robotique spatiale, le comportement humain, les premiers soins et des notions de survie.

Les trois autres astronautes (canadiens) étaient parfaitement qualifiés sur les plans médical et technique pour participer à la mission, affirme Mathieu Caron, directeur Astronautes, sciences de la vie et médecine spatiale à l’ASC, qui ajoute qu’ils sont déjà intégrés à l'équipe d’astronautes de la NASA.

L'équipe d'astronautes de l'Agence spatiale canadienne en 2017.

L'équipe d'astronautes de l'Agence spatiale canadienne en 2017. De gauche à droite : Jeremy Hansen, Jenni Sidey-Gibbons, Joshua Kutryk et David Saint-Jacques.

Photo : NASA/Bill Stafford

L’ASC et la NASA ont choisi ensemble la personne qui participera à Artemis II. C’est un processus de sélection interne qui s’est fait sur plusieurs années au fur et à mesure qu'on développait les systèmes d’Artemis. Cela a permis de s’assurer qu’on a la bonne équipe dans la capsule, a ajouté M. Caron.

Cette formation sera différente de celle que suivent les astronautes qui se rendent à la SSI. Si une partie de l’apprentissage des différents systèmes et instruments de la capsule Orion se déroulera dans une salle de cours, les quatre astronautes sélectionnés devront se soumettre à de nombreuses simulations.

Ils se familiariseront avec les systèmes de la capsule Orion, mais aussi avec des aspects cruciaux de la mission, comme le lancement et le retour sur Terre – l’amerrissage dans l’océan Pacifique.

La capsule Orion.

La capsule Orion est traînée vers l'U.S.S. Portland à la fin de la mission lunaire Artemis I sans équipage, le 11 décembre 2022.

Photo : Reuters / Mario Tama

Les astronautes s'exerceront à des évacuations d’urgence pour s’extraire rapidement de la capsule en cas de problème, a mentionné M. Caron.

« Il y aura aussi beaucoup de formations sur les actions à prendre selon différents scénarios de retour. Par exemple, que faire si de l’eau s'infiltre dans la capsule au moment de l'amerrissage? »

— Une citation de  Mathieu Caron, Agence spatiale canadienne

Tous les scénarios seront ainsi étudiés, de quand tout va bien jusqu’à quand tout va mal! a souligné M. Caron.

Cette présence canadienne dans la capsule Orion n’est pas un cadeau tombé du ciel. Le Canada conçoit le système robotisé intelligent Canadarm3 qui sera installé sur la future station spatiale lunaire Gateway.

Illustration artistique du Canadarm3 devant la Lune.

Illustration artistique du Canadarm3, le système robotisé intelligent canadien se trouvera à la station lunaire Gateway.

Photo : NASA/ESA

Grâce à cette participation au programme Artemis, le Canada se voit accorder deux places à bord de vols à destination de la Lune et d’éventuelles expériences scientifiques à bord de Gateway. L'autre Canadien prendra part à une mission plus tard dans le programme.

Des étapes préparatoires

Le programme Artemis comporte trois volets. Le premier, qui s’est déroulé à la fin de 2022, a permis de mettre à l’épreuve la fusée SLS et le vaisseau Orion sans astronaute à bord. En outre, Artemis I a été l’occasion de tester avec succès le bouclier thermique d’Orion, le plus grand jamais construit avec ses 5 mètres de diamètre.

Le second volet se déroulera à partir de novembre 2024. Artemis II reprendra le parcours du premier vol, mais cette fois avec un équipage. Les ingénieurs de la NASA analyseront les données recueillies concernant tous les systèmes et les instruments de vol, afin d’assurer la réussite du troisième volet, qui atteindra un plus haut niveau de complexité.

Selon les plans actuels du programme, deux des quatre astronautes de l’équipage de la mission Artemis III atteindront la surface lunaire à partir de 2025.

Le vaisseau spatial Orion en phase d'approche de la station spatiale lunaire Gateway (illustration artistique)

Le vaisseau spatial Orion en phase d'approche de la station spatiale lunaire Gateway (illustration artistique)

Photo : NASA

En outre, la NASA prévoit construire Gateway, une station orbitale lunaire dont les premiers modules pourraient être assemblés dès 2026. À plus long terme, l'agence spatiale espère construire une base permanente directement sur la Lune.

Toutes ces missions de la NASA s'inscrivent dans une volonté, à plus long terme, d'envoyer des missions habitées dans l'espace lointain. L'agence a d'ailleurs annoncé le 30 mars la création d’un programme dont l’objectif est de préparer une présence lunaire à long terme, nécessaire au prochain grand défi de l'humanité : atteindre la surface de Mars.

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