« Un peu comme de la loto-natation » pour apprendre à nager à Québec

Les vestes de flottaison, qui doivent d'ailleurs être approuvées par Transport Canada, sont-elle efficaces? En principe, elles sont sécuritaires et fiables, mais pas tout le temps.
Photo : Radio-Canada
Les places aux cours de natation offerts par la Ville de Québec s’envolent très rapidement de sorte que plusieurs parents ne sont pas parvenus à inscrire leur enfant à une session d'apprentissage.
Christina Guillot Blanchet a eu de la chance ce printemps. Elle a réussi à obtenir une place pour ses deux enfants. Mais pour y parvenir, la mère de famille a dû user d'imagination et d'une certaine organisation. Elle et son conjoint se connectent en même temps sur trois ordinateurs différents en ne les quittant pas des yeux une seconde.
Depuis l'automne, on a réussi à avoir des cours avec la ville de Québec avant à chaque fois qu'on essayait on n'avait pas de place. Dès qu'on se connecte et que le site commençait la liste d'attente à l'heure dite, on se retrouvait peut-être 4000 ou 5000 sur la liste.
C'est un peu comme de la loto-natation, ça ressemble à ça.
La famille de Loretteville a dû faire une croix sur les cours de la piscine de leur secteur ou aux horaires de leur choix. C'est toujours périlleux, on n'a pas les places proches de la maison.

«Nous on n'est pas des moniteurs de natation, on ne le sait pas exactement c'est quoi les bonnes techniques», indique Mme Guillot-Blanchet.
Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Arsenault
La natation accessible
Savoir nager est une compétence qui devrait être obligatoire à acquérir selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
François Lépine de la Société de sauvetage du Québec encourage les parents qui n’ont pu inscrire leurs enfants à les initier à l’eau lors des bains libres. Il y a des vestes de flottaison qui sont disponibles dans les piscines et ça permet aux enfants de développer des habiletés aquatiques qu’ils pourront parfaire lors d’éventuels cours.
Mais, même les bains libres se font parfois rares alors que les séances sont souvent très achalandées.
M. Lépine demande au gouvernement d'investir davantage pour construire de nouvelles piscines. C'est des équipements qui sont essentiels qui doivent être disponibles à l'ensemble des Québécois.

François Lépine, est directeur des programmes à la Société de sauvetage du Québec. (Photo archives)
Photo : Radio-Canada
Manque de moniteur
Le YWCA dans le quartier Saint-Sacrement à Québec offre aussi des cours de natation. Mais le manque de main-d’œuvre affecte l’offre et la pandémie a aussi freiné la formation de sauveteur. On a rétréci nos sessions pour pouvoir coller aux horaires des étudiants, [...] n'empêche que ça nous bloque régulièrement
, indique Louise Theunynck, responsable des communications au YWCA.
Pour tenter d'attirer davantage de futurs moniteurs, le gouvernement du Québec couvre les frais de formations de sauveteur au coût de 1000 $ depuis l'automne. On commence déjà à voir les effets
, lance sur une note encourageante François Lépine.