Le Parti libéral du Manitoba veut se donner un nouveau visage pour attirer les électeurs

Le Parti libéral du Manitoba affine sa stratégie en vue des prochaines élections provinciales d'octobre 2023.
Photo : Radio-Canada
Alors que les élections provinciales du 3 octobre 2023 se profilent à l’horizon, les membres du Parti libéral du Manitoba réunis samedi en assemblée générale sont à la recherche d’une stratégie pour séduire le plus grand nombre d’électeurs.
Les partisans, bien qu’enthousiastes, sont conscients que leur parti a une importante côte à remonter avant la bataille électorale.
Lors des élections provinciales de 2019, le Parti libéral du Manitoba a perdu son statut de parti officiel.
Pour bénéficier de ce statut, un parti doit obtenir au moins 4 des 57 sièges de l'Assemblée législative, mais les libéraux n'en n'ont obtenu que 3.
Les conservateurs, qui sont à la tête de la province en comptent 35, et l'opposition officielle représentée par le NPD
détient 18 sièges. Un siège est vacant après la démission du député conservateur de Morden-Winkler, Cameron Friesen.Le chef du Parti libéral, Dougald Lamont, veut alors adopter l'étiquette du vrai changement pour conquérir le cœur des électeurs.
M. Lamont affirme que son parti a fait beaucoup de changements à l'interne depuis sa défaite et se prépare pour être prêt au rendez-vous électoral.
On a fait beaucoup de changements avec notre organisation. On est en train d'avoir des candidats tout près des mois en avance
, se réjouit-il.
Selon lui, le parti travaille sur une plateforme qui traitera des enjeux ignorés par le Parti progressiste-conservateur et le Nouveau Parti démocratique par le passé.
On prépare une plateforme bien en avance et c'est une plateforme qui est complètement planifiée, mais vraiment pour cibler sur les enjeux les plus difficiles
, soutient-il.
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La santé, un enjeu prioritaire
La Parti libéral du Manitoba place la question de la santé au cœur de ses préoccupations et ne s’est alors pas empêché de lancer quelques piques contre ses adversaires politiques.
Le chef Dougald Lamont reproche à l'administration de Heather Stefanson de tenter d'éteindre des feux qu'elle a elle-même allumés dans le domaine de la santé, allusion faite à sa gestion de la pandémie.
Pour Dougald Lamont, le NPD
qui a été à la tête de la province jusqu'en 2016, est aussi à blâmer pour les diverses crises auxquelles font face les Manitobains.Les partisans libéraux de la province estiment également que l’enjeu de la santé devrait être une priorité, sans oublier les préoccupations relatives à la réconciliation avec les Autochtones.
Avec les informations de Catherine Moreau