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Assouplissement des critères d’embauche pour recruter dans les services de garde

Actuellement, il manque 450 éducatrices dans la province.

Des enfants font du coloriage dans une garderie de Regina, en Saskatchewan, le 6 mars 2023.

Des enfants font du coloriage dans une garderie de Regina, en Saskatchewan, le 6 mars 2023.

Photo : Radio-Canada / Rob Kruk

Le manque d'éducatrices dans les services de garde des écoles est criant au point où des centres de services scolaires affichent des offres d'emploi dans lesquelles on précise que seul un diplôme d'études secondaires est nécessaire pour obtenir le poste. Le milieu croit qu'une meilleure valorisation de la profession pourrait attirer davantage de personnel.

Dans sa plus récente offre d’emploi, le centre de services scolaire des Découvreurs, à Québec, ne demande qu'un diplôme d'études secondaires au lieu de l'attestation d'études professionnelles pour pouvoir devenir éducatrice en service de garde.

On manque de personnel. C'est correct qu'ils demandent juste un diplôme secondaire, au moins, ça nous amène du monde, mais les gens ne sont pas formés, on n'a pas d'outils pour intervenir et on a des cas de plus en plus difficiles dans les classes, fait remarquer Claudia Turcotte, éducatrice en service de garde depuis 16 ans.

Claudia Turcotte dans un salon.

Claudia Turcotte est éducatrice en service de garde depuis 16 ans.

Photo : Radio-Canada / Louis-Philippe Arsenault

Cette éducatrice croit que la profession doit être davantage valorisée et reconnue, au même titre que les autres professionnels qui œuvrent à l'école.

« Faire équipe, les éducateurs et les éducatrices avec les professeurs, ce serait comme une solution à beaucoup, beaucoup de points négatifs. »

— Une citation de  Claudia Turcotte, éducatrice en service de garde depuis 16 ans

Le quotidien d'une éducatrice en service de garde est atypique. Une professionnelle doit s'occuper des élèves en dehors des heures de classe. Sa journée de travail est donc fractionnée.

Le matin tôt, avant les classes, à l’heure du dîner et après ça, après les classes, [il faudrait] optimiser les heures pour aller faire autre chose, [par exemple] aider à la classe, propose Réjeanne Brodeur, présidente de l'Association québécoise de la garde scolaire.

Pour Mme Brodeur, cette solution favoriserait une meilleure rétention du personnel.

Des enfants jouent dans une garderie de Regina, en Saskatchewan, le 6 mars 2023.

Des enfants dans une garderie.

Photo : Radio-Canada / Rob Kruk

D’ailleurs, depuis septembre dernier, une centaine d'établissements scolaires du Québec offrent la possibilité aux éducatrices de donner de l'aide en classe. Ce projet pilote du ministère de l'Éducation permet d'offrir un soutien aux enseignants et plus d'heures de travail aux éducatrices.

L’aide à la classe est une aide à l’élève, ça vient assurément bonifier le nombre d’heures, croit Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, affilié à la CSQ.

Éric Pronovost.

Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire, Éric Pronovost.

Photo : Radio-Canada

Il croit aussi qu’une augmentation salariale est nécessaire pour cet emploi.

Quelqu'un en moyenne dans les services de garde va gagner 19 000 $, donc c'est énormément de petits postes, et on peut gagner jusqu'à un maximum de 36 500 $.

Seulement 15 % du personnel en service de garde scolaire au Québec occupait un poste à temps plein en 2020, selon le syndicat.

D'après un reportage de Louis-Philippe Arsenault

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