Moisson Outaouais : une collecte printanière marquée par la générosité

Moisson Outaouais tient annuellement sa collecte du printemps dans une dizaine de supermarchés à Gatineau. Un peu plus de 80 bénévoles ont recueilli des dons en argent et des denrées. Et malgré la forte inflation, la générosité était de mise. Rebecca Kwan nous donne les détails.
Photo : Radio-Canada / Rebecca Kwan
Moisson Outaouais tenait ce samedi sa collecte du printemps dans une dizaine de supermarchés de Gatineau. Alors que le contexte inflationniste des derniers mois a provoqué une hausse des prix des aliments, l’organisme constate une augmentation de la demande.
Plus de 80 bénévoles se sont mobilisés dans les supermarchés de la ville pour recueillir des dons en denrées alimentaires et en argent. Moisson Outaouais compte ensuite redistribuer les dons amassés à une cinquantaine d’organismes partenaires.
L’idée principale est de sensibiliser les gens, que les gens puissent voir que nous sommes là pour la communauté, que les gens puissent comprendre aussi que donner est un geste profond
, explique le directeur général de Moisson Outaouais, Armand Kayolo.
« Continuer de donner, c’est continuer de nourrir, et continuer de nourrir signifie que l’on continue de prendre soin des personnes vulnérables dans la société. »
L’ organisme a décidé cette année de concentrer sa récolte printanière sur une journée à des fins logistiques, alors que celle-ci se réalisait sur une fin de semaine auparavant.
Deux cueillettes sont stratégiquement organisées chaque année par Mission Outaouais, chacune répondant à des besoins particuliers.
On a une cueillette au printemps et une autre cueillette à l’automne. Au printemps, on le fait parce que c’est à mi-chemin entre l’hiver qui se termine et l’été qui va commencer : il faut renflouer les étagères
, détaille le directeur de l'organisme. À l’automne, c’est une autre histoire, on s'approche de Noël, c’est une thématique très importante.
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Une demande grandissante
Armand Kayolo affirme que les demandes en denrées alimentaires sont grandissantes. Une situation logique, selon lui, compte tenu du contexte inflationniste observé lors des derniers mois et de la période post-pandémique.
La pandémie a changé le visage de la faim. Il y a des gens qui n’allaient jamais dans nos banques alimentaires et qui y sont maintenant
, soutient-il.
Un constat partagé par la bénévole Ginette Cronier qui remarque de son côté que de plus en plus de personnes sont dans le besoin et peinent à s’acheter de la nourriture.
Ça augmente le besoin de recueillir des denrées pour aider tous ces gens-là
, déduit-elle, relevant que la générosité des donateurs n’a en revanche pas diminué. Ils vont selon ce qu’ils sont capables de donner.
De nombreux citoyens font ainsi l’effort de contribuer, comme Emmanuelle Prince, résidente du secteur de Templeton, qui avoue couper
dans certains budgets pour être en mesure d’aider.
Dans le quartier, ici, il y a beaucoup de petits enfants qui n’ont vraiment pas assez de ressources pour être en santé et c’est beaucoup à eux que je pense. On veut aider les familles et les enfants
, note-t-elle.
Avec les informations de Rebecca Kwan