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Le départ en mer des crabiers de la zone 16 est reporté

Des bateaux de pêche pleins de cages à crabe des neiges à quai.

Les pêcheurs de crabe de la zone 16 aimeraient que le prix offert par les transformateurs augmente d'environ 1 $ sur les 2,25 $ la livre actuellement prévus.

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie

Renaud Chicoine-McKenzie

Les Nord-Côtiers de l'est de la Côte-Nord devront attendre avant de déguster du crabe. L'ouverture de la pêche au crabe des neiges est retardée dans la zone 16 alors que la pêche devait débuter samedi matin. Plus que les conditions météo, c'est le prix d’achat offert par les transformateurs, jugé trop bas par les pêcheurs, qui bloque les navires à quai jusqu’à ce qu’une entente soit conclue.

L’Office des pêcheurs de crabe de la zone 16, qui négocie la mise en marché avec l’industrie, aimerait recevoir environ 1 $ de plus que les 2,50 $ la livre actuellement prévus, souligne le directeur général Jean-René Boucher.

Il y a une formule de fixation dans un cas où il n’y aurait pas d’entente entre l’Office et les transformateurs, et les usines offrent un prix inférieur à cette formule-là, explique-t-il.

Pendant ce temps, les pêcheurs sont partis en mer depuis bientôt une semaine dans la zone 17, qui comprend l’estuaire du fleuve Saint-Laurent jusqu’à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie, et Pointe-des-Monts, sur la Côte-Nord.

Les pêcheurs de la zone 16 n’ont rien à leur envier, assure Jean-René Boucher. Les [gens des] autres zones ont leurs yeux rivés vers nous. Quand on n’a pas de levier dans les autres zones, ça revient au bon vouloir des usines.

Et ces transformateurs, selon lui, seraient de mauvaise foi, car le prix que propose l’Office des pêcheurs de crabe de la zone 16 serait viable pour les deux parties.

L’Association québécoise de l’industrie de la pêche renvoie pour sa part l’accusation aux pêcheurs, qui font preuve d’aveuglement, selon son directeur général, Jean-Paul Gagné. On ne fera pas d’argent cette année, on le dit. On est francs. Il n’y a personne qui va faire du bel argent cette année comme les autres années. Mais il faut que le risque soit partagé entre les parties, croit-il.

La valeur de vente du crabe des neiges est plombée par la présence sur le marché de crabes de l’année dernière, lorsque le pouvoir d’achat des consommateurs avait été surestimé.

Devant cette offre excédentaire, les transformateurs disent chercher à ne pas essuyer de déficits après une année où les ventes ont été difficiles, indique le directeur général de l’Association québécoise de l’industrie de la pêche, Jean-Paul Gagné. Les [directions des] usines, actuellement, elles se disent : "Est-ce qu’on est mieux de rester fermées et de ne pas faire de déficit?"

Alors que pêcheurs et transformateurs se renvoient la balle, aucun d’entre eux n'a voulu s’avancer sur le moment d'un éventuel départ des bateaux.

Certaines poissonneries s’attendent néanmoins à recevoir leurs premiers arrivages en début de semaine.

Avec la contribution de Charles-Étienne Drouin

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