Il y a 20 ans, on annonçait le tracé nord de l’autoroute 70

En 2003, le député de Lac-Saint-Jean, Stéphan Tremblay, a annoncé le choix du tracé nord pour l'autoroute Alma-La Baie.
Photo : Radio-Canada / Archives
L’histoire se répète dans le dossier du prolongement de l’autoroute de l’Aluminium (70). Il y a 20 ans, le choix du tracé nord était officiellement annoncé.
Le 31 mars 2003, le ministère des Transports du Québec, par le truchement du député de Lac-Saint-Jean de l'époque, optait pour le tracé nord dans le projet de prolongement de l'autoroute Alma-La Baie. L’annonce avait d’ailleurs fait la une du journal Le Quotidien.
C’est donc un sentiment de déjà-vu pour plusieurs intervenants puisque la même annonce a été faite il y a quelques jours par le même ministère. C’est le cas de l'ancien député de Lac-Saint-Jean Stéphan Tremblay, qui croit que le changement de gouvernement a contribué au ralentissement du dossier.
C'était très polarisé entre le sud et le nord. Le nord, même si numériquement il y avait un avantage parce que 75 % du monde passe par là, les gens du sud avaient un atout majeur : le comté de Roberval rêvait que l'autoroute se rende jusque dans le haut du Lac. [...] Ça a ralenti le dossier incroyablement pendant plusieurs années parce que le comté de Roberval a été longtemps au pouvoir.
Hier comme aujourd'hui, le choix du tracé a causé son lot de débats. Plusieurs maires de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est souhaitaient voir l'autoroute aboutir à Alma.
Du côté de Saint-Bruno, le tracé nord a toujours été un non catégorique, tant pour le maire de l'époque, Réjean Bouchard, que pour le maire actuel, François Claveau. Pour eux, le tracé nord enclave la municipalité.
Chez les producteurs agricoles, le tracé nord était aussi décrié, car il passait sur des terres agricoles.
« On dirait que c'est un livre qui est déjà tout écrit depuis ce que je vois dans le temps. »
Quand ça a été déposé sur la table, on avait été quand même surpris. Ça avait beaucoup d'impacts sur le milieu agricole. On avait étudié le projet dans le temps, puis ce qu'on avait proposé au ministère, c'était le tracé sud, c'était ce qui avait le moins d'impacts sur le milieu agricole
, ajoute M. Turcotte.
La construction du tracé nord était évaluée en 2003 à 36 millions de dollars et le début des travaux était prévu pour 2006.
D'après un reportage de Julien B. Gauthier