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Siloam Mission ne demande plus aux personnes d’être à jeun pour accéder à son refuge

La façade du bâtiment de Siloam Mission.

L'organisme a aussi exprimé son soutien à l'idée d'un lieu de consommation supervisé dans la ville. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Radjaa Abdelsadok

Radio-Canada

À Winnipeg, l'organisme Siloam Mission ne demande plus aux personnes voulant accéder à son refuge d'être à jeun. Avec ce changement, l'organisme dit vouloir s'arrimer aux besoins et au comportement des personnes.

On ne demandera plus aux gens s'ils consomment des drogues, sauf pour assurer leur sécurité, explique la directrice générale de Siloam Mission, Tessa Blaikie Whitecloud.

Auparavant, les employés et les bénévoles du refuge demandaient aux personnes voulant y accéder si elles avaient consommé et les dirigeaient potentiellement vers d'autres refuges, comme le Main Street Project ou N'Dinawemak.

Maintenant, on fait partie de ces refuges, ajoute Tessa Blaikie Whitecloud. Elle précise que le personnel du refuge de Siloam Mission a été formé à adopter une approche plus individualisée.

Elle note que l'utilisation de substances à l'intérieur du refuge est toujours interdite et que les occupants doivent suivre certaines règles.

Nous reconnaissons que la dépendance découle de traumatismes et que l'itinérance est un traumatisme en soi [...] Il est crucial pour ces personnes de pouvoir accéder à des services et à un espace où elles ne se sentent pas jugées dans leur rétablissement.

Le directeur général du Main Street Project, Jamil Mahmood, se réjouit de ce changement. Je crois que ça leur permettra d'offrir un meilleur service et de rejoindre les gens, estime-t-il.

Cependant, il ne croit pas que cela aura un effet sur le taux d'occupation de son refuge, qui est toujours plein.

Ça donnerait peut-être la chance à certaines personnes qui auraient voulu aller [au refuge de Siloam Mission] d'y rester. Je crois que c'est plus simple de donner aux gens plus d'options et plus d'endroits où aller.

Ressources dédiées

En janvier, le conseil d'administration de Siloam Mission s'est aussi positionné en faveur d'un site de consommation supervisée à Winnipeg, puisqu'aucun site de ce type n'existe pour l'instant.  L'organisme reconnaît toutefois l'existence du centre mobile de l'organisme Sunshine House.

Tessa Blaikie Whitecloud précise qu'en 2022, Siloam Mission a rapporté 80 incidents impliquant une intoxication.

En l'absence d'un site de consommation supervisé, les refuges doivent prendre en charge la consommation de leurs occupants, sans les ressources d'un site dédié, soutient-elle.

La directrice générale explique que dans les prochains mois, Siloam Mission envisage d'offrir davantage de soutien culturellement adapté, de se concentrer sur la transition des occupants du refuge vers le logement et d'améliorer ses méthodes de récolte de données.

Avec les informations d'Erin Brohman

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