Des dizaines de manifestants mobilisés contre le prolongement de l’autoroute 19
Des dizaines de manifestants ont bravé la pluie pour dénoncer le prolongement de l'autoroute 19.
Photo : Radio-Canada / Charlotte Dumoulin
Des dizaines de manifestants ont bravé la pluie, samedi, pour dénoncer le prolongement de l'autoroute 19, entre Laval et Bois-des-Filion, qui nuira à leur tranquillité.
Respecter un citoyen, c’est de lui mettre un écran visuel de 30 pieds de haut à la façade des maisons?
s'est indigné le maire de Bois-des-Filion, Gilles Blanchette, devant les Filionois rassemblés pour faire entendre leur mécontentement au ministère des Transports, qui, selon eux, fait la sourde oreille.
Les discussions menées jusqu'à présent ainsi que les centaines de lettres envoyées
n'ont été que des voies sans issue, a déploré le maire de cette petite municipalité au nord de Montréal.
« On a apporté des solutions, on veut que le gouvernement en tienne compte et nous revienne avec des choses concrètes. »
Le projet, qui s’étend sur 11,8 km, consiste à construire une autoroute à deux chaussées de trois voies dans chaque direction. Son ouverture est prévue pour la fin 2027.
Les manifestants demandent le recul du mur antibruit pour préserver la qualité de vie de [leurs] concitoyens de la 39e Avenue.
Ils dénoncent aussi l'installation d'un passage supérieur de deux mètres en plein centre-ville, lequel défigurera le paysage urbain. En plus, on [sera] obligés de faire un détour parce que le monde passe par notre ville, c’est pas égal
, a renchéri l'un des citoyens au micro de Radio-Canada.
Les plans prévoient la fermeture de l’intersection de l’avenue de l’Érablière, empruntée chaque jour par quelque 3000 véhicules autour du quartier résidentiel Place du Parc, selon la mairie, qui défend plutôt un aménagement sécuritaire de cette intersection.
Le maire Gilles Blanchette a également rappelé que les expropriations pour la conception de cette infrastructure remontaient à... 50 ans précisément en avril. Au total, trois rues, 87 maisons et 30 commerces ont passé sous le pic des démolisseurs, laissant une grande cicatrice au cœur de notre ville
, dénombre le site Internet de Bois-des-Filion.
Au diapason de la journée de mobilisation, le 1er avril, des dépliants rehaussés de nageoires ont été distribués pour faire pression sur le ministère des Transports, afin que les doléances municipales ne finissent pas en queue de poisson.
Avec les informations de Charlotte Dumoulin