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Drame de Cornwall : « tout l’impact est local », selon la sénatrice Bernadette Clément

L'hôtel de ville de Cornwall.

La crise de la migration est vécue de manière très proche dans le secteur de Cornwall, selon la sénatrice Bernadette Clément.

Photo : Radio-Canada / Charles Lalande

Radio-Canada

La mort de huit personnes dans les eaux du fleuve Saint-Laurent près d'Akwesasne et de la ville de Cornwall suscite de nombreuses réactions. Ce dramatique accident met les projecteurs sur les milliers de migrants qui risquent leur vie chaque année en traversant la frontière canado-américaine.

Le problème n’est pas nouveau dans le secteur. Il faisait déjà partie des préoccupations lorsque Bernadette Clément, actuelle sénatrice indépendante, était mairesse de la Ville de Cornwall.

La crise de migration internationale, c’est quelque chose qui nous préoccupe, mais dans notre région, on vit cette crise-là de façon très proche. On a accueilli, pendant que [le chemin] Roxham avait beaucoup de trafic, des centaines de gens. [...] Les organisations locales, la Ville, les gens de la communauté se sont portés volontaires pour s’impliquer.

Bernadette Clément, sénatrice indépendante et ancienne mairesse de Cornwall, pose face à la caméra.

Bernadette Clément, sénatrice indépendante et ancienne mairesse de Cornwall. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

La juridiction complexe de la réserve autochtone, à la frontière entre le Québec, l’Ontario et les États-Unis, est au cœur de l’enjeu. La coordination et la communication sont cruciales pour répondre à la crise migratoire, selon la sénatrice Clément.

À Cornwall, il y a une police municipale, mais il y a aussi la GRC. Il y a aussi les forces policières mohawks d’Akwesasne. Il y a une complexité au niveau des organismes qui répondent. Il faut être coordonné, il faut avoir des communications, ça peut prendre des ressources.

Faisant référence à la multiplication des messages de condoléances à la suite de l’événement, la sénatrice soutient que la conversation doit également impliquer les instances locales, puisque tout l’impact est local.

La planification de la réponse passe, selon elle, également par la consultation des voix autochtones. Celle qui réside toujours à Cornwall s’inquiète cependant des craintes et des conséquences psychologiques que pourrait laisser la tragédie au sein de la communauté et de la réserve.

Une conséquence des restrictions au chemin Roxham ?

L’avocat spécialiste en droit de l’immigration, des réfugiés et de la citoyenneté, Me Raoul Boulakia, lie le naufrage à l’entente conclue la semaine dernière entre le Canada et les États-Unis restreignant les passages irréguliers au chemin Roxham, contrairement aux autorités.

Avec la fermeture [du chemin] Roxham maintenant, je suis très inquiet qu’il y ait plus d’incidents comme ceux-là si les personnes qui essayent d’entrer au Canada doivent trouver des lieux clandestins comme celui-là.

Des demandeurs d'asile font la file devant une petite cabane, le soir.

Me Raoul Boulakia s'inquiète des conséquences de la fermeture du chemin Roxham. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Xavier Savard-Fournier

Si le problème persiste, c’est selon lui en raison d’un manque de volonté politique. Pour les réfugiés, oui, c’est le manque de volonté politique ou bien, plus fortement, c’est que la volonté politique est de ne pas laisser les gens se présenter aux frontières sauf sous certaines exceptions.

Bien que le Canada soit généralement perçu comme un meilleur pays pour demander l’asile, Me Boulakia croit que le problème est le même pour des migrants voulant inversement se rendre aux États-Unis de façon clandestine.

Avec les informations de Philippe Marcoux

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