Le député Han Dong poursuit Global News en diffamation

Han Dong est le député fédéral de Don Valley-Nord, à Toronto.
Photo : Chris Rands/CBC
Les avocats du député Han Dong ont transmis à Global News vendredi un avis de diffamation pour des articles selon lesquels l'ancien député libéral a participé « volontairement » à un réseau d'ingérence étrangère soutenu par Pékin.
M. Dong a subi des dommages à sa réputation et à sa carrière en raison des articles de Global News qui l'ont ciblé avec ces accusations vicieuses et fausses
, indique un communiqué de presse du cabinet d'avocats Polley Faith LLP.
L'avis de diffamation exige que Global publie une rétractation complète, retire les articles de son site web et présente des excuses à M. Dong.
Selon Global, M. Dong aurait eu une conversation en février 2021 avec le consul général chinois de Toronto Han Tao. Il lui aurait dit que la Chine devrait patienter avant de libérer Michael Kovrig et Michael Spavor, car leur libération pourrait bénéficier au Parti conservateur du Canada.
Le député de Don Valley North a quitté le caucus libéral la semaine dernière et siège actuellement en tant qu'indépendant.
M. Dong a déclaré lundi dernier que sa famille a été victime d'abus et de honte
au cours des dernières semaines.
Il ajoutait qu'il est prêt à rencontrer le rapporteur spécial David Johnston, nommé par le gouvernement Trudeau.
M. Dong a confirmé avoir eu une discussion en 2021 avec le consul général Han Tao, mais nie lui avoir dit de retarder la libération des deux Michael; il affirme au contraire s'être battu pour eux.
Je peux me regarder dans la glace avec la certitude que la vérité est de mon côté, dit-il, contrairement à mes faux accusateurs anonymes et leurs facilitateurs.
Dans un article publié en février, Global News citait des sources anonymes selon lesquelles des responsables de la sécurité nationale auraient organisé une séance d'information urgente pour des collaborateurs du bureau du premier ministre Justin Trudeau en 2019, afin de les avertir que l'un de leurs candidats faisait partie d'un réseau chinois d'ingérence étrangère.