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Le Comité du Vieux-Noranda en quête de réponses de la santé publique

L’organisme conteste la nécessité d’une zone tampon près de la Fonderie Horne. « On n’est pas capables d’en débattre. C’est étonnant. Ce n’est pas comme ça qu'on doit traiter les gens », mentionne la présidente Denise Lavallée.

Des maisons du quartier Notre-Dame près de la Fonderie Horne.

Des résidences du quartier Notre-Dame, près de la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

Le Comité du Vieux-Noranda veut connaître les raisons qui poussent la Direction de la santé publique (DSP) régionale à recommander la relocalisation de 200 ménages du quartier Notre-Dame qui vivent près de la Fonderie Horne, à Rouyn-Noranda.

Denise Lavallée, présidente du comité, a été secouée d’apprendre, lors de la plus récente séance du conseil municipal de Rouyn-Noranda, que la DSP de l’Abitibi-Témiscamingue a recommandé l’instauration d’une zone tampon dans le quartier Notre-Dame.

Cette mesure a été annoncée le 16 mars lors de la présentation de la nouvelle autorisation ministérielle octroyée à la Fonderie Horne. La société Glencore, propriétaire de la Fonderie Horne, devra acheter 82 immeubles à proximité de l’entreprise et relocaliser leurs résidents.

« Sur quelles bases les citoyens visés par cette mesure peuvent-ils dire s’ils sont en accord ou en désaccord avec celle-ci? On ne connaît pas du tout les raisons de la santé publique. »

— Une citation de  Denise Lavallée, présidente du Comité du Vieux-Noranda

Mme Lavallée doute qu'il soit nécessaire de relocaliser les 200 ménages qui résident dans la future zone tampon. Elle invite la DSP régionale à la transparence pour évaluer la pertinence de mesures alternatives.

Une dame assise signe une lettre.

La présidente du Comité du Vieux-Noranda, Denise Lavallée. (Photo d'archives)

Photo : Ville de Rouyn-Noranda

Denise Lavallée estime surtout qu’il faut clarifier la norme de concentration d'arsenic par mètre cube d’air tel qu’imposée actuellement à la Fonderie Horne.

Je trouve cela assez étonnant qu’on déplace un quartier alors qu’il y a de la confusion sur la norme et que nous ne connaissons pas le degré [de contamination des maisons]. On pourrait installer des appareils d’échangeurs d’air, on pourrait décontaminer des maisons, donne-t-elle en exemple en entrevue.

Notons que la nouvelle autorisation ministérielle, d’une durée de cinq ans, prévoit l’atteinte de 15 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air (ng/m3) annuellement d’ici le 16 mars 2028. La Fonderie Horne devra atteindre 65 ng/m3 cette année et 45 nanogrammes entre 2024 et 2026.

Comme autres mesures alternatives, Mme Lavallée propose de miser sur un programme de soutien à la restauration de maisons ou encore sur la décontamination des sols.

Absences déplorées

Denise Lavallée déplore l'absence du Dr Stéphane Trépanier, directeur par intérim de la santé publique de l'Abitibi-Témiscamingue, lors des récentes annonces gouvernementales faites par le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, et par sa consœur des Affaires municipales. Andrée Laforest. Elle aurait également apprécié que le D Luc Boileau, directeur national de la santé publique, soit présent.

On dirait qu’ils se sont cachés derrière la peinture, mentionne-t-elle dans un communiqué.

Le Comité du Vieux-Noranda se dit prêt à collaborer pour l’instauration de toute initiative alternative à la création d’une zone tampon.

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