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Le déclic d’Antoine Cyr

Antoine Cyr skie.

Pour la première fois depuis la retraite d'Alex Harvey, un Québécois s'invite régulièrement parmi les dix premiers sur le circuit de la Coupe du Monde de ski de fond.

Photo : afp via getty images / JURE MAKOVEC

C’est une chose d’avoir les capacités physiques pour rivaliser avec les meilleurs de son sport. C’en est une autre de le réaliser. Pour Antoine Cyr, le meilleur fondeur canadien depuis Alex Harvey, le déclic est survenu cet hiver.

Il y avait une île canadienne dans une mer scandinave, dimanche dernier, lors du dernier droit du 20 kilomètres classique de Lahti, en Finlande. Au coude-à-coude avec les meilleurs fondeurs norvégiens, suédois et finlandais, Antoine Cyr bataillait pour le podium de la dernière Coupe du Monde de la saison.

La scène aurait paru invraisemblable il y a encore quelques mois, mais elle commence à devenir la norme pour celui qui a finalement franchi la ligne d’arrivée au 8e rang, tout juste devant le médaillé d’or olympique livo Niskanen.

Deux skieurs tentent de prendre de la vitesse dans le sprint final d'une course.

Antoine Cyr lors d'une compétition à Val di Fiemme, en Italie, en janvier.

Photo : NordicFocus

C’est sûr que ça dépasse mes attentes, mais on a travaillé tellement fort ces dernières années. On a vraiment mis le paquet sur la préparation, lance le Gatinois de 24 ans au sujet de ses résultats de cet hiver.

Régulièrement parmi les dix premiers en Coupe du Monde, Cyr a frôlé le podium en solo, au Tour de ski en janvier, et en duo, au sprint par équipe des Mondiaux en février. Tant et si bien que le spécialiste du style classique a récolté dix fois plus de points que la saison dernière au classement de la Fédération internationale de ski.

À sa place parmi les meilleurs

Je suis un peu surpris, mais en même temps je savais qu’il pouvait le faire. Il fallait qu’il sente qu’il appartient au groupe de tête. Il fallait qu’il ose plus qu’avant, estime son entraîneur Louis Bouchard.

Il était prêt physiquement et physiologiquement. Après, c’est le déclic mental qui devenait le plus important et c’est ce qu’il a eu cet hiver, poursuit l'entraîneur-chef du Centre national d’entraînement Pierre-Harvey.

Un skieur lève le pouce droit.

Antoine Cyr à Val di Fiemme.

Photo : Nordiq Canada

Des propos que ne contredit pas le principal intéressé. Il n’y a pas de miracle en ski de fond. Ce n’est pas comme certains sports où des fois, si tu es dans une bonne journée et que les étoiles sont alignées, tu peux gagner. Mais j’avais peut-être un petit manque de confiance, admet Antoine Cyr.

Le résident de Saint-Ferréol-les-Neiges sait désormais qu’il peut rivaliser avec les meilleurs. Et ses adversaires le savent aussi.

« Il y avait un respect du peloton à gagner. Quand je me retrouve à l’avant, maintenant, les autres gars me laissent la place. »

— Une citation de  Antoine Cyr

Léveillé, le prochain

Ce plein de confiance fera boule de neige chez ses coéquipiers de l’équipe canadienne, estime Louis Bouchard. Surtout chez Olivier Léveillé, qui pourrait également rejoindre le devant du peloton mondial ces prochaines années.

Le Sherbrookois de 22 ans a fini la la saison avec une satisfaisante 20e place en Finlande. L'hiver prochain, Bouchard veut le voir à son tour se coller aux plus rapides du circuit et tenter de suivre leur rythme.

Un skieur de fond.

Olivier Léveillé lors des Jeux de Pékin.

Photo : Getty Images / Cameron Spencer

C’est ce qu’il tentera de faire avec Antoine Cyr tout l’été. On ne peut même pas vraiment dire qu’Oli pousse derrière moi. C’est une machine à l'entraînement, nuance toutefois Cyr.

L’été dernier, dès que j’avais une journée où je n’étais pas à mon plus rapide, Oli était devant moi. Il est super fort.

Place à la Classique Alex Harvey

Avant de débuter leur saison morte, Antoine Cyr et Olivier Léveillé prendront le départ du 50 kilomètres de la Classique Alex Harvey, dimanche matin, à Saint-Ferréol-les-Neiges. L'événement se veut grand public et caritatif, mais n’allez pas croire que les meilleurs fondeurs présents mettront la pédale douce.

Surtout que, même à la retraite, Harvey a réussi à battre tous les athlètes de l’équipe nationale, l’hiver dernier. La commande s’annonce plus ardue cette année. Alex ne l’avouera pas, mais je pense qu’il s’est préparé pas mal tout l’hiver pour ça. On ne lui laissera pas de chance, lance en riant Antoine Cyr.

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