Mort de la policière Maureen Breau : l’APPQ demande aussi une enquête publique

C'est à Louiseville que la vie de Maureen Breau a abruptement pris fin, lors d'une intervention policière.
Photo : Facebook/Association des policières et policiers provinciaux du Québec ·
L'Association des policières et des policiers provinciaux du Québec (APPQ) demande à son tour une enquête publique sur la mort en service de l’agente de la Sûreté du Québec (SQ) Maureen Breau, survenue le 27 mars.
Cette voix s’ajoute à celles du chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, ainsi que du maire de Louiseville, Yvon Deshaies. Le député bloquiste de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, appuie également le maire dans cette demande.
Pour Jacques Painchaud, président de l’APPQ
, les événements récents laissent un goût amer. Selon lui, des mesures auraient dû être prises en amont pour éviter ces pertes de vie.À lire aussi :
M. Painchaud souhaite qu’il y ait des changements pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent. Il n’est pas normal, selon lui, que des individus représentant des risques pour eux-mêmes et les autres ne soient pas mieux encadrés et suivis.
Un manque de communication
Le président de l’APPQ
affirme que des interventions auprès de personnes présentant des problèmes de santé mentale sont complexes, parce qu'elles peuvent facilement escalader et présenter des risques imminents. Des risques auxquels les policiers ont appris à répondre avec une force mortelle.D'après des données de l’APPQ
, les appels pour état mental perturbé auraient augmenté de 35% entre 2019 et 2022.M. Painchaud déplore également le manque de communication entre les différentes parties prenantes dans le processus judiciaire. Une communication accrue permettrait d’avoir une meilleure compréhension de l’individu et de son portrait global, ce qui pourrait faciliter les interventions policières et les rendre moins dangereuses.
La Sûreté du Québec confirme que les funérailles de la sergente Maureen Breau se dérouleront le jeudi 13 avril à 11 h 30 au sanctuaire Notre-Dame-du-Cap.
Le Service de police de Trois-Rivières travaille d'ailleurs maintenant avec des intervenants psychosociaux. Selon M. Painchaud, cette idée mériterait d’être implantée à travers la province.
En plus de réduire le niveau de dangerosité des interventions policières, une telle collaboration pourrait réduire la judiciarisation de certains individus, tout en conservant leur confidentialité.
Il estime qu’une enquête publique pourrait donc faire la lumière sur ces éléments.