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Trafic de travailleurs : 15 Mexicains secourus au nord de Toronto

Un lit par terre au milieu de meubles et de papiers en désordre.

Plusieurs travailleurs devaient partager le même lit et leur logis était malpropre, selon la Police provinciale de l'Ontario.

Photo : Police provinciale de l'Ontario

Radio-Canada

La Police provinciale de l'Ontario (PPO) a arrêté un individu d'Orillia, au nord de Toronto, qui fait face à 21 chefs d'accusation liés au trafic de travailleurs mexicains. Quinze d'entre eux ont été secourus, dit la PPO.

La Police provinciale dit avoir lancé une enquête en novembre dernier à la suite d'une plainte.

Selon les enquêteurs, l'accusé avait promis aux victimes un emploi pour une compagnie de sous-traitance à Orillia appelée JJUL'S Enterprises, en plus d'un permis de travail, d'une formation, d'un logement et d'un bon salaire.

La réalité était tout autre, affirme la détective Jane Conway de la PPO.

« Leur logis était sale. La nourriture était rationnée. [Certains d'entre eux] partageaient la même chambre et devaient dormir à tour de rôle. »

— Une citation de  Jane Conway, détective de la Police provinciale

Par ailleurs, les travailleurs étaient peu payés ou pas payés du tout, selon la police.

Menaces

L'accusé aurait menacé les victimes, leur disant qu'elles seraient arrêtées ou expulsées du pays si elles se plaignaient à la police, ajoute la détective Conway.

Les 15 Mexicains secourus ont de 21 à 54 ans.

La PPO pense qu'il pourrait y avoir d'autres victimes et demande à toute personne ayant fait affaire avec JJUL'S Enterprises au cours des derniers mois de communiquer avec ses enquêteurs.

L'accusé de 59 ans, arrêté le 15 mars, demeure en détention en attendant une audience sur le cautionnement.

Autre cas

Au début du mois de mars, la Police régionale de York en banlieue de Toronto avait annoncé avoir tiré 64 Mexicains des griffes d'un réseau de trafic de travailleurs.

Kari Dart, sous-commissaire par intérim de la PPO, dit que le trafic de la main-d'œuvre est une « grande préoccupation » en Ontario. Elle qualifie la situation « d'une sorte d'esclavage moderne ».

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