Osisko dépose son étude d’impact sur l’environnement pour Windfall

Le projet Windfall est dirigé par Minière Osisko.
Photo : Gracieuseté - Minière Osisko
Minière Osisko vient de franchir l'une des dernières étapes en vue de l'évaluation de son projet Windfall, situé à 115 kilomètres de Lebel-sur-Quévillon.
L'entreprise a déposé son étude d'impact sur l'environnement, qui détaille entre autres les impacts du projet de mine d'or sur l'eau, le sol, l'air et les activités traditionnelles autochtones.
Alimenté par l’hydroélectricité
Pour limiter l'utilisation d'énergies fossiles, la compagnie minière a conclu une entente avec l'entreprise crie Miyuukaa, qui permettra de relier le site minier au réseau d’Hydro-Québec de Waswanipi grâce à la construction d’une ligne de 85 kilomètres.
Ça vient éliminer énormément de gaz à effet de serre, en plus de créer un précédent de façon novatrice : la communauté va détenir la ligne électrique et l’opérer
, explique le président de Minière Osisko, Mathieu Savard.
Les travaux de construction de la ligne électrique ont débuté il y a quelques semaines. Le président de Miyuukaa, John Kitchen, estime que le projet aura des retombées économiques positives pour les Premières Nations.
On a commencé à engager du monde de la communauté et à les former. On a des Cris, des Innus, des Atikamekw. On est très fiers de voir toutes ces personnes travailler pour nous
, souligne M. Kitchen.
L’électrification du site permettra aussi d’utiliser certains véhicules électriques.
Des équipements seront électrifiés, à batterie, et dans le cas où la technologie n’est pas tout à fait au point, il y aura des équipements au diesel. Des opportunités seront là dans le futur quand viendra le temps de renouveler la flotte et que la technologie existera
, indique Mathieu Savard.
Vers un camp minier
L'étude d'impact précise aussi les plans de l'entreprise pour la venue de travailleurs sur le site. Des départs en avion sont prévus à partir de Québec, St-Hubert et Bagotville. Puis, des départs en autobus auraient lieu de Rouyn-Noranda, Val-d'Or, Senneterre et Chibougamau.
Un lieu d'hébergement de 406 chambres sera aménagé à même le site minier.
Mathieu Savard assure cependant que l'objectif est de favoriser l'embauche de travailleurs locaux, cris et jamésiens, ainsi que l'installation des employés dans le Nord-du-Québec.
Si vous me posez la question : est-ce que c’est la vision d’avoir des travailleurs de partout au Québec? La réponse est non. Par contre, on devra travailler avec la réalité. On va mettre en place des initiatives pour les travailleurs de l’extérieur qui vont les favoriser à venir s’implanter dans les communautés d’accueil. On comprend les enjeux, on sait que les municipalités ne veulent pas voir juste passer des autobus, elles veulent que les gens viennent résider dans leur communauté et c’est notre vision également
, soutient Mathieu Savard.
Le projet sera maintenant soumis au Comité d'examen des répercussions sur l'environnement et le milieu social (COMEX).