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Hausses de salaire à la GRC : les municipalités déplorent le refus d’Ottawa

Quatre policiers de la GRC marchent sous la neige.

Des policiers de la GRC à une manifestation contre les mesures sanitaires liées à la pandémie, le 24 janvier 2021 à Moncton, au Nouveau-Brunswick

Photo : Radio-Canada / Guy LeBlanc

Radio-Canada

La Fédération canadienne des municipalités est déçue que le gouvernement fédéral ait refusé d'absorber dans son budget les coûts rétroactifs des augmentations de salaire des membres de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Le salaire de milliers de gendarmes a augmenté le 1er avril 2022 après la négociation de la première entente collective de leur histoire.

Ça met les municipalités canadiennes dans une position très difficile, a déclaré Scott Pearce, premier vice-président de la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

La Fédération soutient que les villes et les contribuables ne doivent pas avoir à payer plus pour les services de police.

Les collectivités paient une part de plus en plus élevée des coûts des services policiers, écrivait l’été dernier la présidente de la FCM, Taneen Rudyk. Le gouvernement fédéral doit absorber les coûts liés à l’augmentation salariale rétroactive au lieu de rejeter le fardeau sur les épaules de ceux qui peuvent le moins se le permettre : les collectivités et leurs résidents.

Interpellé par les municipalités, Ottawa a refusé de payer la facture de la portion rétroactive de la hausse des salaires des agents.

On était toujours prêts à négocier et à trouver une entente. Ce qu'on a eu comme réponse après un an : ''c'est absolument zéro, c'est à vous de trouver l'argent'', affirme Scott Pearce.

Il n'en est rien, selon le ministère des Finances, qui explique que les coûts salariaux, notamment les augmentations salariales rétroactives, sont compris dans les ententes sur les services de police.

La présente mesure offrira aux municipalités une prolongation de deux ans, sans intérêt, pour payer leur part des coûts salariaux rétroactifs. Cette décision donne aux partenaires de services de police contractuels une souplesse en ce qui a trait aux paiements, explique un fonctionnaire du ministère.

Les villes ont des outils fiscaux limités, soutient la Fédération.

C'est des frais énormes, les municipalités, on n'a pas le droit de terminer avec un déficit. Alors on fait quoi? On augmente les taxes municipales? On coupe les services? demande Scott Pearce.

5,3 M$ dans le Grand Moncton

Au Nouveau-Brunswick, le Grand Moncton compte 152 agents de la GRC.

Selon l'autorité policière régionale de Codiac (APRC), le montant rétroactif des hausses de salaire de ces gendarmes s’élève à 5,3 millions de dollars pour la période du 1er avril 2017 au 31 mars 2021.

La facture est payée à 70 % par Moncton, à 18 % par Dieppe et 12 % par Riverview.

L’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick (AFMNB) est également en désaccord avec la décision du fédéral. Cette négociation s’est faite sans les municipalités à la table et elles doivent maintenant en assumer la facture, soutient l'AFMNB dans une déclaration.

Nous sommes déçus que le budget fédéral 2023 ne comprenne pas d'engagement à absorber les coûts rétroactifs associés à la récente convention collective de la GRC. Les gouvernements locaux n'ont pas eu de siège à la table des négociations, a déclaré la mairesse de Moncton, Dawn Arnold, dans une déclaration par courriel adressée à Radio-Canada jeudi. Ce n'est pas la réponse que nous espérions.

D’après le reportage de Nicolas Steinbach

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