L’affaire Greg Ritchie finalement réglée à l’amiable
L'homme d'origine autochtone avait été abattu de trois balles par deux agents du service de police d'Ottawa, en 2019. (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté de Chantel Ritchie
Une action en justice intentée par des proches de Greg Ritchie, un homme autochtone souffrant de troubles mentaux qui a été abattu par deux policiers d'Ottawa en 2019, a été réglée à l'amiable, pour un montant non divulgué.
L’annonce a été faite jeudi par le cabinet d’avocats Greenspoon Granger Hill, représentant les plaignants au civil. Parmi ces plaignants figuraient Nick Ritchie, le frère de Greg, et Chantel Ritchie, sa belle-sœur.
Les défendeurs étaient la Commission de services policiers d'Ottawa, les deux agents qui ont abattu Greg Ritchie, Thanh Tran et Daniel Vincelette, ainsi que l’ancien chef du Service de police d’Ottawa (SPO) en poste au moment des faits, Charles Bordeleau.
L'action civile, lancée en mai 2020, visait à obtenir 920 000 $ de dommages et intérêts après que l'Unité des enquêtes spéciales (UES) eut innocenté les deux agents du SPO incriminés dans cette affaire.
Les faits s'étaient produits le 31 janvier 2019, après qu’un appel au 911 eut signalé la présence d’un homme armé d’un long couteau dans le secteur du centre commercial Elmvale Acres, boulevard Saint-Laurent.
Les deux agents du SPOGreg Ritchie avec un pistolet à impulsion électrique, alors qu’une altercation avait éclaté.
, Thanh Tran, qui est aujourd’hui sergent, et Daniel Vincelette, s’étaient alors rendus sur les lieux. À leur arrivée, l'un d'eux avait tiré à deux reprises surL’homme d’origine autochtone s’était ensuite dirigé vers les agents en tenant un objet artisanal, selon le rapport du directeur de l’UESle lever au-dessus de sa tête et de le lancer sur l’autre agent
, qui, en réaction, avait tiré à deux ou trois reprises avec son arme à feu.
À peu près au même moment, l'agent qui avait tiré avec son pistolet à impulsion électrique avait [également] tiré sept ou huit fois avec son arme à feu sur Ritchie
, toujours selon le rapport.
Trois des balles avaient atteint Greg Ritchie, qui s’était effondré sur le trottoir. Les agents l’avaient alors menotté et lui avaient prodigué les premiers soins jusqu'à l'arrivée des secours. La mort de Greg Ritchie avait finalement été constatée à l'hôpital.
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Mieux connaître les communautés autochtones et les maladies mentales
Dans une déclaration diffusée par leur cabinet d'avocats, Nick et Chantel Ritchie ont appelé la police à mieux connaître les communautés autochtones et les maladies mentales.
Le manque d'empathie culturelle et psychologique et le manque de formation de certains représentants des forces de l'ordre constituent un danger à la fois pour les agents et pour la communauté dans son ensemble
, peut-on lire dans ladite déclaration.
Nous souhaitons que les responsables soient en mesure de gagner notre confiance dans leur capacité à travailler avec nos communautés d'une manière plus pacifique, sans que cela n'aboutisse à une tragédie ou à de la violence.
Les effets du traumatisme que nous avons subi ces dernières années continuent d'être un défi quotidien, mais cet effort pour trouver des réponses et rechercher une certaine justice nous a aidés à faire un pas de plus vers la guérison
, poursuit-on.
Nous espérons qu'en poursuivant notre guérison, nous pourrons continuer à partager l'histoire de Grégory afin qu’elle serve de catalyseur pour le changement.
La présidente de la Commission de services policiers d'Ottawa, Suzanne Valiquet, a réagi par l'entremise d'une déclaration envoyée par courriel à CBC jeudi. Elle a expliqué qu'elle n’était pas en mesure de commenter le règlement Newsparce que les conditions restent confidentielles
.
Les circonstances entourant la mort de M. Ritchie sont très tragiques et nous sommes de tout cœur avec sa famille et ses proches
, a-t-elle ajouté.
De son côté, le SPOCBC vers la Commission de services policiers d’Ottawa. News
a redirigé la demande de commentaire envoyée parAvec les informations de Kristy Nease, de CBC News