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11 ans derrière les barreaux pour un cyberprédateur coupable de sextorsion et bestialité

L'homme au crâne rasé, cigarette au bec, a une toile d'araignée sur la gorge.

Yoan Dionne.

Photo : Facebook/Yoan Dionne

Yoan Dionne, un homme de 25 ans coupable d’avoir manipulé près d'une vingtaine d'adolescentes sur les réseaux sociaux, écope d’une peine de 11 ans d’emprisonnement et sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans.

La poursuite et la défense s’étaient mises d’accord pour proposer les 11 ans de pénitencier. Le juge a entériné leur proposition. Il a d’ailleurs félicité les deux parties pour leurs négociations. C’est un travail exemplaire qui sert les intérêts de tout le monde, remarque le magistrat.

Le contrevenant a déjà passé un peu plus de 21 mois derrière les barreaux, il lui reste donc un cumulatif d’un peu plus de 8 ans à faire pour les différents chefs d’accusations.

Rappel des faits

Le 3 novembre, Yoan Dionne avait lui-même reconnu sa culpabilité pour une multitude d’accusations d'extorsion, de production et distribution de pornographie juvénile et de bestialité, notamment. Le cyberprédateur avait ciblé des adolescentes âgées de 12 à 17 ans dans plusieurs régions du Québec, dont Gatineau, Trois-Rivières, Drummondville, Laval, Joliette et Saint-Hyacinthe.

Il amenait ses victimes de se photographier ou à se filmer exécutant des actes sexuellement explicites, allant jusqu'à pousser l'une de ses victimes à avoir des rapports sexuels avec son chien. Les infractions ont commencé en septembre 2020 et n’ont pris fin qu’en juin 2021 lors de son arrestation.

La procureure Me Geneviève Corriveau a justement souligné parmi les faits aggravant la période prolongée des infractions ainsi que le nombre élevé de victimes, le risque de récidives et ses antécédents judiciaires. Il avait déjà purgé de courtes peines de quelques jours pour d’autres causes.

Manque de confiance, difficulté à dormir, stress, méfiance envers la technologie et les réseaux sociaux, détresse psychologique nécessitant une médication et un suivi ; la procureure a aussi énuméré les séquelles que subissent quelques-unes des victimes de Yoan Dionne parmi les faits aggravants.

Un coupable au passé lourd

J’ai brisé des jeunes femmes en devenir. Je veux guérir de mes bobos, laisse tomber Yoan Dionne, la voix entrecoupée de sanglots. Le contrevenant était visiblement émotif tout au long de la prononciation de sa peine essuyant à plusieurs reprises des larmes de ses joues.

Son avocat Me Jasmin Laperle a souligné que son client souffrait énormément de blessures émotionnelles, ayant eu une enfance et un parcours de vie difficile, mais qu’il regrettait ses actions. Des faits qui ont été pris en compte pour la détermination de sa peine.

Son plaidoyer de culpabilité est aussi un élément important qui a joué dans le dénouement. Il ne voulait pas obliger ses victimes à venir témoigner et à revivre ces événements, indique l’avocat.

Le juge croit que Yoan Dionne est sincère dans ses regrets et dans son désir d’être réhabilité.

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