Oubliée ces derniers mois, la variole simienne refait surface

Seulement 24 % des personnes à risque ont reçu leur deuxième dose du vaccin Imvamune. (Photo d'archives)
Photo : iStock
Deux cas de variole simienne ont été détectés par la Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal, qui fait appel à la vigilance des professionnels de la santé et à celle de la population.
Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMSla situation mondiale en lien avec la mpox comme une urgence de santé publique de portée internationale
, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS ) avait annoncé le 14 février 2023 que l’éclosion de la variole simienne avait été étouffée.
La DRSP
de Montréal a été mise au courant de la contamination de deux hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes le 17 mars dernier. Ils auraient été infectés lors de voyages à l'extérieur du pays.Les deux hommes avaient reçu respectivement une et deux doses de vaccin contre la mpox
.
La DRSPla vaccination avec le vaccin Imvamune réduit le risque d’infection et la gravité de la maladie
. Le taux de vaccination des personnes contaminées par le virus s’élève à 54 % pour la première dose et à 24 % pour la deuxième.
Incitation à la vaccination
Même si la santé publique estime que les risques de transmission locale sont faibles à la suite de ces deux cas, elle préconise la vaccination des personnes à risque.
Nos couvertures vaccinales pourraient vraiment être améliorées. Ça nous permettrait d'être mieux protégés et de prévenir le risque de transmission locale
, a expliqué la Dre Geneviève Bergeron, cheffe médicale du secteur prévention et contrôle des maladies infectieuses à la DRSP .
Il n'y a aucun vaccin efficace à 100 %, mais on sait que le vaccin est efficace. Parmi les gens qui ont reçu le vaccin, on voit des présentations qui sont moins graves. Moins de lésions, moins de complications
, a ajouté la Dre Bergeron.
Le virus se transmet par un contact direct de la peau ou des muqueuses avec les lésions d'une personne infectée ou ses liquides biologiques. Il peut aussi se transmettre par des gouttelettes respiratoires lors d'un contact étroit prolongé.
Les principaux symptômes sont d'abord de la fièvre, des maux de tête, de la fatigue, des frissons, des courbatures et une inflammation des ganglions. Par la suite, on voit l'apparition d'éruptions cutanées au visage et ailleurs sur le corps. Ces éruptions cutanées peuvent se révéler très douloureuses.
Entre mai et octobre 2022, 400 cas probables et confirmés de mpox ont été diagnostiqués à Montréal. Dans l'ensemble du Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux a dénombré 526 cas probables ou confirmés en lien avec cette éclosion.
Les dernières apparitions de mpox à Montréal remontaient à l'automne 2022. Une campagne de vaccination rapidement déployée par la santé publique de Montréal, l'été dernier, avait permis de ralentir sa propagation.