Services d’urgence virtuels : la province prolonge son financement

Grâce au programme d'urgence virtuel, plus de 3000 patients ont évité un déplacement inutile à l'hôpital.
Photo : Shutterstock / TippaPatt
L'Ontario accorde une prolongation de financement de trois mois aux médecins pour fournir des soins par le biais de services d'urgence virtuels.
Plusieurs hôpitaux avaient annoncé leur intention de fermer leurs salles d'urgence virtuelles parce que la province devait mettre un terme au financement après vendredi.
L'entente de dernière minute conclue entre la province et l'Association médicale de l'Ontario (AMO) prolonge le financement jusqu'au 30 juin, déclare jeudi la ministre de la Santé Sylvia Jones.
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Nous continuerons à travailler avec l'AMO pour nous assurer que les soins sont à la disposition des Ontariens où et quand ils en ont besoin
, écrit Sylvia Jones dans une déclaration.
Le gouvernement évaluera ce qui est nécessaire dans l'ensemble du système de soins de santé
pour un plan à long terme sur les urgences virtuelles, poursuit-elle.
Des services virtuels maintenus avec ou sans accord
Le réseau hospitalier Unity Health Toronto assure qu'il aurait maintenu sa salle d'urgence virtuelle, même sans cet accord de dernière minute.
La porte-parole, Jennifer Stranges, affirme que ce service a été la clé pour assurer l'accès et la continuité des services de santé
pendant la pandémie.
Nous examinons maintenant comment, en tant qu'organisation, nous utilisons les soins virtuels pour donner accès aux services de santé à nos patients et communautés
, dit-elle.
Unity Health, qui gère les hôpitaux St. Michael's et St. Joseph, s'était associé au Réseau universitaire de santé - le plus grand système hospitalier du pays - et au Centre des sciences de la santé Sunnybrook pour un projet pilote de salle d'urgence virtuelle.
La semaine dernière, le PDG du Réseau universitaire de santé a souligné que le programme d'urgence virtuel de ce groupe d'hôpitaux ne cesserait pas non plus, avec ou sans versement provincial.
Nous continuerons à travailler avec le gouvernement pour lui démontrer pourquoi cet investissement en vaut la peine et comment cela aide notre priorité : ne pas étouffer notre système d'urgence
, a déclaré Kevin Smith.
Le virtuel, très utile pour lutter contre l'engorgement
Ce fut une entreprise très réussie, environ 85 % des gens que nous voyons n'ont pratiquement pas besoin de se rendre à l'hôpital.
Cela équivaut à plus de 3000 patients qui ont évité un déplacement inutile aux urgences.
L’hôpital pour enfants SickKids de Toronto a également déclaré qu'il maintiendra son programme d'urgence virtuel.
Depuis les trois dernières années, les hôpitaux de toute la province sont aux prises avec des services d'urgence débordés. Certains établissements ont été submergés de patients en raison de la COVID-19 tandis que d'autres ont traité un nombre record de patients touchés par des infections respiratoires virales, en particulier dans les hôpitaux pédiatriques l’automne dernier.
De nombreux services d'urgence à travers la province, en particulier ceux des petites communautés ou des villes rurales ont fermé pendant des heures, des jours ou même des semaines l'année dernière.
Les responsables hospitaliers avaient déclaré que ces fermetures étaient principalement liées à de graves pénuries de personnel, en particulier d’infirmières.
Avec les informations de La Presse canadienne