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Redécoupage des zones inondables dans l’est ontarien

La rivière déborde dans la municipalité de Clarence-Rockland.

Les nouveaux tracés sont le résultat d’une récente étude de la CNS qui prend en compte les inondations de 2017 et 2019. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / P. Levasseur-Langevin

Radio-Canada

La Conservation de la Nation Sud (CNS) a présenté mercredi les cartes actualisées des plaines inondables et des risques d’érosion aux résidents de la municipalité de Clarence-Rockland et du canton d’Alfred et Plantagenet, dans l’est ontarien.

Plus de 200 résidents vivant le long de la rivière des Outaouais se sont déplacés à la salle communautaire Lucien Delorme, à Wendover, afin de prendre connaissance des nouvelles délimitations et de savoir si leur propriété se trouve désormais en zone inondable ou érodée.

Trois hommes échangeant autour d'une table en regardant des documents.

La présentation a permis à chaque résident du secteur d'obtenir un état des lieux précis sur la situation de sa propriété.

Photo : Radio-Canada / Nelly Albérola

Les nouveaux tracés sont le résultat d’une récente étude, menée par la CNS elle-même, qui prend en compte les inondations de 2017 et de 2019. La dernière étude sur les zones inondables remontait quant à elle à 1980.

On avait de nouvelles informations sur les terrains, donc on a utilisé de nouveaux outils. [...] Il y avait des petits changements ici et là [concernant les zones inondables], mais ce qui est vraiment nouveau, c’est l’érosion le long de la rivière : c’est quelque chose que les résidents n’avaient pas vu à ce jour, a expliqué la cheffe d’équipe de la CNS, Michelle Cavanagh.

Une carte des zones inondables entre Clarence-Rockland et Hawkesbury.

La nouvelle étude porte la zone s'étendant de la Municipalité de Clarence-Rockland aux cantons de Hawkesbury.

Photo : Radio-Canada / Nelly Albérola

Selon le maire du canton d’Alfred-Plantagenet, Yves Laviolette, il était nécessaire de réévaluer la situation avec des technologies plus récentes et plus à même de fournir un état des lieux précis.

Quelles conséquences pour les résidents?

La présentation de la CNS a permis aux citoyens de se faire une idée plus juste quant à la situation de leur terrain, ce qui a d’ailleurs provoqué certains questionnements quant aux éventuelles conséquences.

On voulait savoir ce qui se passerait avec notre terrain, a commenté Noella Godin, une résidente de Lefaivre présente à la rencontre. Pour elle, la présentation a été plutôt rassurante, sa propriété n’étant pas concernée par les inondations, ni l’érosion.

Mais pour Gilberte Gagné en revanche, les informations obtenues se sont avérées plus surprenantes : cette résidente de Wendover devra désormais entreprendre des démarches supplémentaires pour toute modification afférente à sa propriété.

Cela exige de nous une consultation si on veut ajouter quelque chose sur le terrain. On doit d’abord s’informer pour savoir si c’est éligible ou non, explique-t-elle.

Une femme en entrevue.

Gilberte Gagné, résidente de Wendover

Photo : Radio-Canada

Alors que la propriété de Gilberte Gagné se trouve à présent partiellement en zone inondable, son garage est le seul élément qui n’est pas impacté par la nouvelle cartographie.

Le mari de Mme Gagné, Michel Côté s’interroge ainsi sur les conséquences financières des nouveaux tracés.

En cas de vente? Et les assurances? Est-ce que cela affecte la valeur de notre maison étant donné que la zone passe maintenant par [notre] cuisine? demande-t-il.

Un homme en entrevue.

Michel Côté, résident de Wendover

Photo : Radio-Canada

Particulièrement affecté par les inondations de 2017 et de 2019, le couple résidant depuis 17 ans à Wendover a toutefois concédé être conscient des risques de résider au bord de la rivière.

Le bord de l’eau, à certains égards, ça se paie. La nature continue d’avoir ses règles et parfois on les défit, mais ça n’a pas de prix, a évoqué Gilberte Gagné.

La CNS a par ailleurs informé que les éventuelles répercussions financières ne relevaient pas de son pouvoir, celui-ci se limitant à informer la population.

D'autres rencontres d’information auront lieu au cours des deux prochaines semaines, avant que la cartographie ne soit envoyée au conseil de la CNS pour approbation.

Avec les informations de Nelly Albérola

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