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L’investissement dans le secteur du plein air soulève des questions

Un emplacement de camping avec une tente et un hamac.

Au cours de l'année 2022, plus de 10 millions de personnes ont visité les parcs provinciaux de l'Alberta.

Photo : Radio-Canada / Evelyne Asselin

Le gouvernement de l'Alberta investira plus de 210 millions de dollars sur trois ans pour développer les infrastructures destinées aux loisirs en plein air ainsi que l'accès aux parcs provinciaux et aux terres de la Couronne dans l'ensemble de la province.

Une partie des investissements alloués au développement de ce secteur avait déjà été esquissée dans le budget 2023 publié fin février.

Tout en respectant les strictes évaluations environnementales et culturelles, notre gouvernement s'est donné un mandat audacieux, affirme Todd Loewen, le ministre des Forêts, des Parcs et du Tourisme. Nous voulons construire davantage de terrains de camping et de sentiers dans toute la province pour que les Albertains aient accès à des sites de loisirs de grande qualité et peu coûteux.

L’Alberta prévoit de développer plus 900 sites de camping à travers la province au cours des 10 prochaines années.

Lors d'une conférence de presse tenue jeudi, la province a annoncé que le financement prévu à cet effet sera de 50 millions de dollars, dès 2023.

Une soixantaine de projets de modernisation de terrains de camping, d'aires de fréquentation diurne et de sentiers sont déjà en cours. Ceux-ci incluent entre autres des projets de rénovation et d’expansion aux parcs provinciaux Dinosaur, Castle et Cypress Hills.

Préoccupations des groupes environnementaux

Bien que le récent budget du gouvernement prévoie une augmentation des dépenses consacrées au développement des sentiers et des infrastructures en plein air, celui-ci ne mentionne aucune augmentation en matière de durabilité de l'environnement.

Ce manque d'investissements inquiète plusieurs groupes de défense de l'environnement, dont la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP).

Ce qui nous préoccupe, c'est que l'investissement dans le tourisme et les loisirs se fait sans un investissement complémentaire pour garantir la protection de la nature, explique la directrice générale de la section régionale du sud de l’Alberta de SNAP Canada, Katie Morrison.

La décision du Parti conservateur uni de l'Alberta de diviser l'ancien ministère de l'Environnement et des Parcs en deux portefeuilles suscite également des inquiétudes.

Un homme derrière un podium dans un magasin de plein air.

Todd Loewen, le ministre albertain des Forêts, des Parcs et du Tourisme, soutient que le ministère est en discussion avec des groupes de cyclisme, de ski et de randonnée dont le mandat comprend la protection de l'environnement.

Photo : Capture d'écran

La nouvelle configuration des nouveaux ministères, soit ceux de l'Environnement et des Zones protégées ainsi que celui des Forêts, des Parcs et du Tourisme, signifie que plus de 90 % des zones protégées relèvent dorénavant du ministère sous la direction de Todd Loewen.

Devon Earl, spécialiste de la conservation à l'organisme Alberta Wilderness Association, souligne que l’annonce du budget a soulevé quelques inquiétudes.

Cependant, nous n'avons pas encore suffisamment d'informations sur la base du budget pour savoir avec certitude ce qu'il en ressortira, dit Devon Earl. Reste qu'il est indispensable de réfléchir attentivement à des éléments tels que l'habitat de la faune sauvage et les effets sur l'intégrité écologique.

L'experte en conservation estime qu'il est également essentiel de renforcer le processus de consultation et d'application des réglementations afin d'assurer une exploitation durable des zones de plein air.

Les Albertains, les organisations non gouvernementales de protection de l'environnement et les communautés autochtones devraient toutes être consultées sur ces décisions, en particulier lorsqu'il s'agit de nos parcs et de nos zones protégées, remarque Devon Earl.

Une femme en conférence vidéo.

Devon Earl, spécialiste de la conservation à l'organisme Alberta Wilderness Association, dit qu'elle souhaite voir davantage d'efforts de la part du gouvernement provincial en ce qui concerne la consultation des organisations non gouvernementales, des peuples autochtones et de l'ensemble de la population albertaine.

Photo : Capture d'écran, rencontre Google Meet

Cette dernière affirme aussi que la planification sous-régionale est un autre élément que le gouvernement provincial a omis et qui devrait toujours faire partie intégrante des processus.

La province indique que le développement des parcs et des terres publiques est soumis à des standards environnementaux rigoureux. Aucun détail supplémentaire à cet effet n’a été présenté jeudi.

Todd Loewen soutient que le ministère est en discussion avec des groupes de cyclisme, de ski et de randonnée dont le mandat comprend la protection de l'environnement.

Chaque fois que nous parlons de sentiers et d'argent à dépenser pour les sentiers, ils ont tous un aspect environnemental, affirme le ministre albertain. Lorsque nous travaillons sur ces terrains de camping, nous mettons également en place de nouvelles normes environnementales.

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