Il y a maintenant plus d’embauches que de départs chez Vitalité

Un homme subit un examen d'imagerie médicale au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont du Réseau de santé Vitalité.
Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle
Le Réseau de santé Vitalité a réussi à « sortir la tête de l’eau » relativement au recrutement. Il y a maintenant plus d’embauches que de départs, mais il reste beaucoup de chemin à parcourir et beaucoup de postes à pourvoir, selon la présidente-directrice générale, la Dre France Desrosiers.
Le réseau de santé francophone du Nouveau-Brunswick a publié mercredi son rapport trimestriel à la communauté. On y apprend que, depuis juin 2022, les embauches sont plus importantes que les départs dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
Chez Vitalité, en février 2023, il y a donc eu 278 départs, mais 420 embauches. En ce qui concerne les infirmières immatriculées, les infirmières auxiliaires et les préposées aux soins, on a compté 81 départs et 171 embauches.
C’est vraiment de belles nouvelles. C’est certain que sur le terrain, et je ne conterai pas de menteries, ça ne se ressent pas encore de façon impressionnante parce qu’on vient d’inverser la courbe. Donc définitivement, il y a plus d’embauches que de départs, mais on a tellement besoin de gens encore et tellement de positions vacantes qu’on a besoin de continuer dans cette direction-là
, a indiqué la présidente-directrice générale.
Des représentants du réseau ont par ailleurs participé à des salons de l’emploi dans plusieurs pays francophones. Ils ont entre autres visité Abidjan, en Côte-d'Ivoire, et Casablanca, au Maroc. Ces missions de recrutement ont permis de récolter plus de 400 candidatures. D’autres voyages sont prévus pour 2023, en France et en Belgique notamment.
Maintenant, on peut dire qu’on s’est sorti la tête de l’eau au niveau recrutement-postes vacants. Ce n’est pas parfait. Il faut continuer à travailler dans cette direction-là. Mais ça fait une différence quand les gens participent aux solutions
, a ajouté la Dre Desrosiers en entrevue à l’émission La matinale.
Le réseau a également publié son deuxième bulletin de performance dans lequel Vitalité compare son rendement au reste du pays.
« Il y a vraiment des endroits où on a plus de chemin à parcourir et d’autres où on se démarque sur la scène canadienne. »
Par exemple, Vitalité n’atteint pas ses cibles en matière de visites à l’urgence pour des soins qui sont moins urgents ou pour des patients qui auraient pu être vus ailleurs dans le système de santé. Plus de 57 % des visites dans les urgences de Vitalité étaient de niveau 4 et 5, donc nécessitant des soins moins pressants, au dernier trimestre. La cible à atteindre est de 31 %.
Le but du rapport trimestriel, [ce n]’est définitivement pas de se faire des idées et penser qu’on est parfait. Au contraire, il y a beaucoup de cheminement à faire
, a avoué la Dre Desrosiers.
C’est à travers le monde que les systèmes de santé s’ajustent au fait que la population vieillit, les besoins augmentent, mais la main-d'œuvre, elle, diminue, alors on ne peut pas continuer à offrir les soins de la même façon qu’on l’a déjà fait. Il faut qu’on redéfinisse avec nos patients et nos communautés
, a rappelé la PDG .
Par ailleurs, Vitalité dit avoir plusieurs projets d’amélioration en matière de recrutement, mais aussi en matière de rétention. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a aussi annoncé que le processus d’immatriculation du personnel infirmier travaillant au Canada est maintenant accéléré.
Avec des informations de l'émission La matinale d'ICI Acadie