Une pénurie de méthadone fait craindre le pire aux consommateurs d’opioïdes de la C.-B.

Un dose de 35 mg de méthadone est utilisée dans le traitement de la dépendance aux opioïdes.
Photo : Associated Press / Kevin D. Liles
Le gouvernement britanno-colombien confirme qu’une pénurie de Metadol-D, un médicament utilisé pour aider les personnes dépendantes aux opioïdes à atténuer les effets du sevrage, a été signalée par le fabricant au début du mois de mars et même si celle-ci est maintenant résolue, des impacts pourraient encore se faire sentir.
La province explique que certaines pharmacies n'auront pas le médicament pendant encore au moins deux semaines en raison de retards dans la chaîne d'approvisionnement.
Le ministère de la Santé dit avoir suivi son protocole de pénurie de médicaments dès qu’il a eu connaissance du problème, lors de la première semaine de mars.
Une des solutions a été de financer davantage de produits de remplacement de la méthadone, en attendant que la pénurie de Metadol-D, une forme de ce médicament, soit à nouveau disponible.
Toutes les formes liquides de méthadone sont considérées comme ayant une efficacité égale et comme interchangeables sur le plan thérapeutique
, soutient la province.
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Garth Mullins utilise la Métadol-D, une forme de méthadone, pour traiter sa toxicomanie depuis 2014.
Il affirme être en vie parce qu’il a pu avoir accès à celle-ci et soutient que si cet accès est menacé, cela va bouleverser sa vie.
Garth Mullins explique que lorsque certains toxicomanes ont dû prendre par le passé le méthadose, un médicament en remplacement du Metadol-D, plusieurs ont rapporté qu'il était moins efficace et entraînait des symptômes de sevrage intenses.
« Vous commencez à avoir des sueurs, de l’anxiété, des vomissements et vous êtes vraiment dans un mauvais état. Dans ce cas, une majorité d’entre nous finit par prendre aussi des drogues de la rue et en ce moment, ça peut être létal. »
La pénurie et les retards d’approvisionnement de Metadol-D inquiètent donc particulièrement Garth Mullins, notamment avec la situation alarmante des décès par surdose dans la province.
Selon les dernières données du Service des coroners de la Colombie-Britannique, 211 personnes sont mortes en raison des drogues illicites en janvier 2023, ce qui représente près de 7 décès par jour.
Avec les informations de Janella Hamilton