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Une motion adoptée à l’unanimité pour la rémunération des stages étudiants

Plan rapproché de M. Bérubé.

Le député Pascal Bérubé a déposé une motion pour appuyer les revendications des étudiants. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Une motion pour dénoncer la non-rémunération de plusieurs stages étudiants dans le secteur public a été adoptée à l’unanimité jeudi à l’Assemblée nationale.

La motion a été présentée par le député péquiste de Matane–Matapédia, Pascal Bérubé, afin de soutenir les étudiants universitaires et collégiaux, dont ceux de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), qui sont en grève depuis lundi afin de faire pression sur le gouvernement.

Pascal Bérubé demande à Québec de reconnaître le statut de salarié aux étudiants stagiaires du secteur public.

À l'instar de son collègue péquiste, le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, a soutenu les étudiants lors d'un point de presse jeudi matin à Québec.

« Je pense qu'il y a un coup de barre à donner. Les revendications des étudiants sont légitimes. Le gouvernement doit les entendre et faire preuve d'ouverture au-delà des bourses qui peuvent être données. »

— Une citation de  Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine

De son côté, la députée caquiste de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina, affirme être très sensible aux revendications des étudiants.

Elle indique travailler avec la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, pour dénouer l'impasse.

On croit vraiment que pour valoriser les travailleurs du secteur public, la rémunération des stages, c'est un moyen d'y parvenir. [...] On est à évaluer c'est quoi les meilleurs moyens pour soutenir [les étudiants], explique la députée.

Les cours suspendus jeudi

Pendant ce temps, les étudiants ont mis en place des piquets de grève à l'UQAR jeudi matin. D'un commun accord entre les grévistes et l'UQAR, les cours ont été suspendus pour toute la journée. Le personnel est toutefois tenu de se présenter au travail puisque les cours hors campus et les autres activités et services sont maintenus.

Des manifestants tiennent des pancartes et marchent dans la rue.

Des étudiants du Cégep de Rimouski et de l'UQAR ont marché dans les rues jeudi pour réclamer la rémunération de tous les stages effectués dans un contexte scolaire.

Photo : Radio-Canada / Sophie Martin

En entrevue à Info-réveil, la présidente du Syndicat des étudiants et étudiantes salariés de l'UQAR, Émilie Cormier, a expliqué que des règles claires ont été balisées avec l'UQAR concernant la suspension des cours.

L'entente qui a été prise, c'est que s'il y a 50 personnes sur chaque ligne de piquetage, donc un total de 100 personnes [le] matin, les cours seront levés pour l'avant-midi et il faut que cette action-là soit refaite encore une fois à 13 h pour lever les cours de l'après-midi, a-t-elle indiqué.

Des dizaines d'étudiants tiennent une grande banderole sur laquelle est inscrit : « Rémunérée s'accorde aussi au féminin ».

Des étudiants manifestent depuis lundi à l'UQAR. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Samuel Ranger

Cette entente vient clarifier une certaine confusion qui a régné autour du campus de Rimouski lors des précédents jours de grève.

Certains enseignants dénonçaient depuis lundi une situation conflictuelle où ils devaient choisir entre leur employeur et le respect du vote de grève des étudiants.

On avait beaucoup de membres qui ne savaient pas quoi faire dans la situation actuelle. On recevait l'ordre de nous présenter en classe, sauf que ça suscite beaucoup de tension entre les étudiants et les professeurs, a précisé la deuxième vice-présidente aux affaires universitaires du Syndicat des professeurs et professeures de l'UQAR, Geneviève McCready.

Elle ajoute que c'est la responsabilité de l'UQAR de s'assurer que les apprentissages se font dans un climat sécuritaire.

« C'est vraiment déplorable comme gestion. […] On ne comprend pas ce qui s'est passé dans les deux dernières journées. »

— Une citation de  Geneviève McCready, deuxième vice-présidente aux affaires universitaires du Syndicat des professeurs et professeures de l'UQAR

Les moyens de pression se poursuivent

Jeudi, une cinquantaine d'étudiants du Cégep de Rimouski et de l'UQAR ont marché dans les rues de Rimouski. Ils se sont arrêtés devant le bureau de circonscription de la députée de Rimouski, Maïté Blanchette Vézina.

Elle fait quoi, notre députée, quand on en a besoin? On veut être entendus à l'Assemblée [nationale]. Ça serait le fun qu'on puisse s'asseoir et discuter avec Maïté [Blanchette Vézina] pour que nos idées se rendent plus haut, lance William Chiasson, étudiant en soins infirmiers au Cégep de Rimouski.

De son côté, Florence Tremblay, étudiante au baccalauréat en travail social à l'UQAR, juge que les bourses octroyées par le gouvernement du Québec sont insuffisantes, compte tenu des frais de scolarité à payer.

On veut plus que des bourses, on veut se faire entendre, on veut que notre travail soit reconnu, affirme-t-elle

Une étudiante sourit en tenant une pancarte sur laquelle on peut lire : « Pas de salaire, pas de stagiaire ».

Florence Tremblay, étudiante au baccalauréat en travail social à l'UQAR

Photo : Radio-Canada / Sophie Martin

Dans les domaines du soin, il y a encore un nombre incroyable de stagiaires non salariés qui font des stages à temps plein et qui représentent du cheap labor finalement parce qu'il manque de main-d'œuvre dans les milieux communautaire et public. […] C'est un peu insultant sachant que nos confrères masculins dans des domaines tels qu'en ingénierie ont des salaires allant jusqu'à 40 $ de l'heure, ajoute-t-elle.

Avec la collaboration de Sophie Martin, Louis Lessard et de Michel-Félix-Tremblay

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