•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Acteurs dans les publicités : l’ACTRA appelle au boycottage de 6 marques

Des manifestants brandissent des pancartes.

L'ACTRA cherche à obtenir de meilleurs salaires, avantages sociaux et protection de l'emploi pour ses membres. (Archives)

Photo : La Presse canadienne / Ho-ACTRA

Radio-Canada

Le syndicat des acteurs de publicités appelle à un boycottage de six marques qui travaillent avec des agences de publicité déjà empêtrées dans un conflit de travail de près d’un an.

L’Alliance des artistes canadiens du cinéma, de la télévision et de la radio (ACTRA) en est venue à exposer des marques comme Rogers et Walmart alors qu’elle cherche de meilleurs salaires, protections et avantages sociaux. L’ACTRA est au cœur de discussions houleuses pour renouveler l’Entente nationale sur la publicité avec l’Institut des agences canadiennes (IAC).

La liste des marques inclut également Canadian Tire, McDonald’s, M&M Food Market, et H&R Block, qui travaillent toutes avec des agences représentées par l’IAC.

La présidente de l’ACTRA, Eleanor Noble, indique que ses membres ne travailleront pas tant qu’une nouvelle convention salariale n’est signée. Ils se retrouvent en lock-out, alors que l’IAC se tourne vers des artistes non syndiqués.

On a fait preuve de courtoisie, on leur a envoyé une lettre pour les avertir de ce que nous allions faire et nous n’avons reçu aucune réponse, explique Eleanor Noble.

La Presse canadienne a contacté les représentants des différentes marques, mais n’a pas reçu de réponse.

Des syndiqués qui ont du mal à joindre les deux bouts

On a eu des réunions, on est proches de nos membres et on voit à quel point ils sont anxieux, explique la présidente.

Ils sont vraiment en larmes. Ils essaient de joindre les deux bouts et ils essaient de payer leurs factures, leurs crédits, et mettre de la nourriture sur la table.

Toutefois, le président de l’IAC, Scott Knox, remet en cause le récit de l’ACTRA. Il indique ne pas avoir empêché les syndiqués de travailler. Pour lui, c’est plutôt le syndicat qui leur a donné le mot d’ordre de refuser de travailler avec ces agences.

« À toutes fins utiles, il s'agit d'une grève de l'ACTRA. Pas d'un lock-out. Parce que nous n'avons rien interdit. Nous continuons d'essayer et ils continuent de dire non. »

— Une citation de  Scott Knox, président de l'Institut des agences canadiennes

Il ajoute ne pas avoir eu d’autre choix que de se tourner vers des artistes non syndiqués pour répondre aux besoins des agences de publicité, médias et autres agences de relations publiques qu’il représente.

Le gouvernement fédéral aussi visé

L'ACTRA a également lancé une campagne contre le gouvernement du Canada pour que celui-ci mette fin à une entente contractuelle avec Cossette Média, l'une des agences de publicité représentée par l'IAC.

Les membres sont scandalisés que le gouvernement fédéral, qui prétend sans cesse vouloir protéger les travailleurs à la demande et élabore une législation anti-briseurs de grève, utilise en fait Cossette comme agence de publicité, a déclaré Mme Noble.

En tant que syndicat, nous nous attendons à ce que notre gouvernement mette en pratique ce qu'il prêche.

Dans un communiqué, l'IAC indique que le travail de Cossette pour le gouvernement fédéral est exclusivement produit au Québec avec des membres de l'ACTRA et de l'Union des artistes (UDA).

Monica Granados, attachée de presse du Conseil du Trésor du Canada, qui supervise les dépenses du gouvernement fédéral, affirme par courriel que son bureau a rencontré l'ACTRA et que le gouvernement est dévoué à une approche juste et équilibrée des relations de travail.

Avec les informations de La Presse canadienne

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...