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Les changements climatiques peu abordés dans ces élections, selon des électeurs

Un chalet détruit par l'ouragan. Le toit et l'étage du haut reposent sur le sol, alors que le premier étage n'est qu'un amas de planches.

Des dommages causés par l'ouragan Fiona photographiés dans les environs de New London, à l'Île-du-Prince-Édouard, le 6 octobre 2022.

Photo : CBC / Shane Hennessey

Des électeurs demandent aux partis politiques de l’Île-du-Prince-Édouard des stratégies plus détaillées et des mesures concrètes pour composer avec les changements climatiques.

Bannière.

Ces gens ont vécu des moments dramatiques durant le passage de Fiona en septembre dernier et souhaitent que la province en fasse plus pour protéger les résidents de l’île des intempéries.

Ils veulent se faire entendre dans cette campagne électorale.

Lucie Lamoureux.

L'eau est montée jusqu'au plafond du sous-sol chez Lucie Lamoureux Newson, durant le passage de Fiona en septembre dernier. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Six mois se sont écoulés depuis le passage de Fiona à l'île, et la maison de Lucie Lamoureux Newson reste endommagée.

À son avis, le prochain gouvernement devrait mettre en place des mesures d'urgence plus efficaces afin de protéger la population des catastrophes naturelles.

« Quand on a une tempête, on doit savoir où les gens doivent se rendre s'ils ont besoin d’un lieu pour se réchauffer, pour prendre une douche, pour avoir de la nourriture. On a besoin des choses comme ça, des mesures d’urgence. »

— Une citation de  Lucie Lamoureux Newson, résidente de l'île

Son sous-sol a été complètement inondé. Nos fenêtres sont aussi brisées, notre terrain dehors a également subi des dommages, ajoute Lucie Lamoureux Newson.

Des dégâts qui n'ont toujours pas été réparés. Plusieurs facteurs retardent les travaux, dont les basses températures durant l’hiver.

Les dommages sont importants au quai de Stanley Bridge, à l'Île-du-Prince-Édouard, après le passage de Fiona.

Les dommages sont importants au quai de Stanley Bridge, à l'Île-du-Prince-Édouard, après le passage de Fiona. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sarah Dery

L’une de mes plus grandes difficultés, c’est aussi l’accès aux entreprises de construction qui peuvent faire le travail. Il n’y a personne de disponible. Toutes leurs plages horaires ont déjà été prises, déplore Lucie Lamoureux Newson qui habite à Wheatley River.

Des stratégies peu détaillées

À Hebrides, plusieurs chalets ont été détruits durant le passage de Fiona en septembre dernier, comme celui de Jim Randall.

L’étage supérieur de son chalet a été emporté par le vent. Au moins dix-neuf chalets de notre région ont été complètement détruits ou gravement endommagés. C'est une catastrophe!, déplore-t-il.

Selon lui, les propositions des chefs de parti quant aux mesures pour contrer les effets des changements climatiques ne sont pas convaincantes.

« Leurs plans sont très flous et il n’y a pas beaucoup de mesures détaillées. »

— Une citation de  Jim Randall, président de l’Association des résidents de Hebrides
Jim Randall, devant le toit d'un chalet.

Le chalet de Jim Randall a été gravement endommagé. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Shane Hennessey

Même son de cloche au Comité environnemental Trout River, responsable de la conservation des bassins versants dans la région de Stanley Bridge.

Cette région a été durement touchée par Fiona.

« Nous ne parlons pas assez des changements climatiques dans cette campagne, mais certains sont mieux informés que d'autres. »

— Une citation de  Sheila Steinhoff, chargée de projets au Comité environnemental Trout River

D'après Sheila Steinhoff, chargée de projets de ce comité, les dommages auraient pu être minimisés si des écosystèmes côtiers avaient été mieux préservés, comme les marais salés.

Sheila Steinhoff pose pour la photo.

Sheila Steinhoff est chargée de projets au Comité environnemental Trout River de l'Île-du-Prince-Édouard.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

Ces écosystèmes ralentissent la force des vagues et protègent les terres de l'élévation du niveau de la mer, explique-t-elle.

Les propositions des partis

Lors du dernier débat, lundi, les chefs ont présenté leurs propositions pour composer avec les changements climatiques.

Les propositions des progressistes-conservateurs misent sur la création d’un plan de gestion des régions côtières, qui devrait s’étendre sur 25 ans. Cette stratégie serait développée en partenariat avec le Climat Lab de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard.

Cela nous permettra de développer une bonne politique qui peut aider à protéger et à adapter notre province, a souligné Dennis King, chef des progressistes-conservateurs lors du débat.

Les quatre candidats se tiennent derrière un pupitre, ils sont filmés par une caméra.

Les chefs des quatre principaux partis de l'Île-du-Prince-Édouard se sont affrontés lundi soir lors d'un débat télévisé diffusé sur CBC.

Photo : Radio-Canada / Julien Lecacheur

Les verts proposent, quant à eux, de mener une enquête publique sur les mesures d’urgence déployées durant le passage de Fiona afin d'assurer une meilleure réponse de la province lors d’une prochaine tempête.

Plusieurs résidents de l’île sont restés sans électricité pendant presque un mois à cause de la tempête.

Sans faire une enquête publique, la responsabilité des compagnies, comme Maritime Electric, serait laissée de côté, et on ne saurait pas ce qui n’a pas fonctionné, a affirmé Peter Bevan-Baker, chef des verts.

Des poteaux électriques brisés et des lignes à haute tension abattues en bordure d'une route sur laquelle des automobiles circulent.

Le 27 septembre 2022, les dommages au réseau électrique causés par l'ouragan Fiona étaient toujours évidents à Charlottetown, la capitale de l'Île-du-Prince-Édouard. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Alexandre Silberman

Un avis partagé par les libéraux qui proposent aussi d’améliorer la gestion des terres, notamment dans les régions côtières.

Nous devons avoir une commission pour évaluer la façon dont on utilise nos terres et l’impact des changements climatiques, explique la cheffe des libéraux, Sharon Cameron.

L’enfouissement du réseau électrique de l’île fait partie des priorités du NPD.

On doit investir dans ce projet et dans les municipalités pour [nous] assurer que nos infrastructures seront prêtes, explique Michèle Neil, cheffe du NPD.

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