Des réactions nuancées au choix du tracé nord pour l’autoroute Alma-La Baie

L'autoroute 70
Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin
La mairesse d'Alma, Sylvie Beaumont, se réjouit de la décision du ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMB) de choisir le tracé qui se dessine au nord de Saint-Bruno pour prolonger l'autoroute 70.
La mairesse dit d'avoir rompu avec le consensus des élus que son prédécesseur, Marc Asselin, avait réussi à obtenir en faveur du tracé sud.
On trouve que le résultat, ce matin, est tout à fait logique. Il vient d’abord répondre à une problématique de sécurité immense. Il faut savoir que c’est 75 % de la circulation qui provient d’Alma, donc, 50 % par le rang 6 et un autre 25 % qui provient de la 169 qui vient traverser Saint-Bruno. Il y a tout l’aspect de poudrerie et du développement économique d’une ville qui est en pleine progression
, a déclaré la première magistrate de la « ville de l’hospitalité ».
Sylvie Beaumont ajoute que la connexion de l'autoroute avec la voie de contournement Maurice-Paradis, payée par la Ville d’Alma au coût de 21 millions de dollars, a été un facteur déterminant.
L’UPA déçue d’avoir été tenue à l’écart
Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mario Théberge, déplore le fait d'avoir appris la nouvelle par l'entremise des médias mercredi matin. Il a fait valoir que le ministère des Transports a toujours été transparent sur les avancées du dossier et a dit éprouver de la déception quand il a eu vent que la décision avait été prise à l’insu des élus et des acteurs du milieu.
Une rencontre d'urgence se tiendra d’ailleurs mercredi soir entre le MTQ
et l'UPA . La position de l'UPA sur le tracé nord n'est pas encore déterminée puisque les détails précis du futur tracé ne sont pas encore connus.Le préfet de la MRC
de Lac-Saint-Jean-Est a tenu des propos similaires.« Il y a plein de gens qui n’ont pas été consultés sur la version finale du projet, dont la MRC. On n’a aucune idée sur les limites fines et de quelle façon la sécurité va être assurée pour les utilisateurs au niveau de Saint-Bruno. Ça fait juste que la situation met tout le monde un petit peu dans l’incertitude. »
Le député caquiste de Lac-Saint-Jean, Éric Girard, se dit en parfait accord avec la décision du ministère des Transports. Il estime qu'il est grand temps que le gouvernement prenne une décision même si elle soulève la grogne de certains élus municipaux et de l'UPA
.Avec les informations d'Annie-Claude Brisson