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Budget fédéral : grande déception dans le secteur de la musique 

Pablo Rodriguez en point de presse.

Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Radio-Canada

« Un gouvernement sourd aux défis du secteur de la musique. » C’est ainsi que l’ADISQ a résumé dans un communiqué ses premières impressions du budget fédéral 2023-2024, déposé mardi. Sa directrice générale, Eve Paré, déplore l’absence d’annonces concernant la musique, tout comme son collègue Jérôme Payette, de l’Association des professionnels de l’édition musicale (APEM). 

Nous sommes déçus. En quelque 400 pages, le mot musique n’apparaît nulle part, explique la directrice de l’Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ). 

Il y avait des promesses dans la plateforme libérale de ramener le financement du Fonds de la musique du Canada (FMC) à 50 M $ d’ici 2024-2025. On n’est même pas dans le statu quo, on est dans le recul en termes de sommes qui seront consenties au secteur de la musique, dans un contexte où les besoins sont encore énormes au sortir de la pandémie. 

Rappelons que le FMC est le principal bailleur de fonds de la musique canadienne, ainsi que de la musique québécoise par sa participation au financement de Musicaction. L’autre partie du financement provient principalement des radiodiffuseurs, dont les revenus sont en baisse, selon Eve Paré et Jérôme Payette. 

Une femme sourit à la caméra.

Eve Paré, directrice générale de l'ADISQ

Photo : Photo fournie par l'ADISQ

C-11, une loi qui se fait attendre 

Les revenus supplémentaires éventuels découlant de l’adoption du projet de loi C-11, qui vise à moderniser la Loi sur la radiodiffusion, demeurent pour l’instant un lointain mirage, selon Eve Paré. 

On attend beaucoup du projet de loi C-11, qui va venir mettre à contribution les plateformes d’écoute en ligne, mais le projet de loi tarde à obtenir la sanction royale, explique-t-elle. 

En cas d’adoption du projet de loi, Eve Paré pense aussi au temps qui sera requis par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour déterminer la manière d’imposer les plateformes. Sans la bonification du financement promise par le Parti libéral, les prochaines années s’annoncent difficiles, selon Eve Paré et Jérôme Payette.

Notre culture est fragile, on a un petit marché, explique ce dernier. On a besoin d’un cadre législatif et réglementaire qui va nous permettre de générer des revenus autonomes supplémentaires. Il est plus que temps que C-11 aboutisse enfin.

De son côté, le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, assure qu’il travaille encore de très près avec le milieu musical. Ils savent qu’on a été extrêmement présents tout au cours de la pandémie, avec des sommes records pour le milieu de la musique, explique-t-il. 

Encore une fois, il y a d’autres sources de revenus pour la musique, et on va s’assurer de livrer la plateforme dans les années à venir, a-t-il ajouté, en référence notamment à l’adoption du projet de loi C-11, qui, espère-t-il, sera chose faite d’ici le mois d’avril. 

Ce texte a été écrit à partir d'entrevues réalisées par Catherine Richer, chroniqueuse culturelle à l'émission Le 15-18. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté ou de concision.

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