Séries de la LHJMQ : la bataille de la Nouvelle-Écosse promet d’être relevée

Ce duel quatre de sept démarrera vendredi, au centre ScotiaBank d’Halifax, et pourrait être long et difficile pour les deux équipes, selon les propos des entraîneurs respectifs.

Les deux clubs se sont affrontés à neuf reprises en saison, les Mooseheads (50-11-7) ayant le dessus avec six gains, dont un en prolongation, et trois revers. La troupe de l’entraîneur-chef Sylvain Favreau a également connu une séquence de 25 matchs consécutifs sans défaite en temps régulier.

Alexandre Doucet, des Mooseheads d'Halifax, a inscrit 58 buts cette saison.

Photo : Trevor MacMillan/Halifax Mooseheads

À cela s’ajoute la présence de trois marqueurs de 50 buts et plus (Alexandre Doucet 58, Jordan Dumais 54 et Josh Lawrence 50) et de 100 points ou plus (Jordan Dumais 140, Josh Lawrence 119 et Alexandre Doucet 115).

Bonne fin des saisons des Eagles

Chez les Eagles, après un début de saison plus difficile, les choses se sont replacées en fin de campagne, avec 16 victoires dans les 28 dernières rencontres.

Malgré cette belle performance, le pilote du Cap-Breton, Jon Goyens, met toute la pression sur les épaules de ses adversaires.

Jon Goyens, entraîneur-chef des Eagles du Cap-Breton, sait que son équipe part négligée face aux Mooseads d'Halifax.

Photo : Radio-Canada

« On n’ira pas dire que les Mooseheads ne sont pas si bons que ça, car c’est faux et ça serait leur manquer de respect. De toute façon, nos joueurs ne le croient pas. Nous réalisons contre qui on joue. »

Respecter l’adversaire

Chez Sylvain Favreau, la fiche des Eagles en saison (30-34-4) est trompeuse et ce n’est pas le temps pour ses joueurs de prendre cet affrontement à la légère.

Les Eagles sont sur une bonne lancée. En séries, il y a toujours de la pression. J’ai dit toute la saison que le Cap-Breton était plus compétitif que leur classement ne l’indique et il l’a prouvé en fin de saison. Ils ont eu des malchances et des blessures. On ne prend rien à la légère. On va voir deux bonnes équipes avec de bons joueurs. Ce sera une bonne série pour la Nouvelle-Écosse, estime-t-il.

Jon Goyens a utilisé la saison pour construire une équipe à son image. Il rappelle qu’il avait en main 18 nouveaux joueurs provenant de 13 équipes différentes en septembre. Cela s’est reflété en début de saison, où il a fallu du temps pour tout mettre en place.

Les joueurs ont pris ça en main et c’est à eux de continuer sur la bonne voie. Jouer contre Halifax est toujours spécial. On a joué neuf fois contre eux en saison et ce sont nos rivaux de province , analyse le pilote des Eagles.

La puissante attaque des Mooseheads

Sans surprise, le succès des Mooseheads en série devra passer par sa puissante attaque et sa discipline défensive, soutient Sylvain Favreau.

Sylvain Favreau, entraîneur-chef des Mooseheads d'Halifax, peut compter sur trois marquers de 50 buts et de 100 points dans son équipe.

Photo : Radio-Canada

Rien ne va changer en séries. On va continuer dans cette veine. Nous sommes fiers de ce que nous avons accompli en tant qu’équipe, souligne-t-il. Quand on joue bien sans la rondelle, on va avoir la rondelle sur notre palette plus souvent et mes attaquants pourront exprimer leur talent.

Le pilote des Mooseheads entend également puiser dans l’expérience des séries de 2022. Alors négligé, Halifax avait pourtant poussé le Titan d’Acadie-Bathurst dans ses derniers retranchements.

La série se poursuivra samedi à Halifax, avant de reprendre mardi et mercredi prochains au Cap-Breton.

Charlottetown contre Québec

Les Islanders de Charlottetown (26-33-9) vivront des séries bien différentes de l’an dernier, quand ils visaient les grands honneurs. En plein processus de reconstruction, les Insulaires prendront d’assaut la forteresse des puissants Remparts de Québec (53-12-3) , un monstre à plusieurs têtes selon l’entraîneur associé Guy Girouard.

Les joueurs des Islanders ont utilisé les derniers jours pour recharger les batteries après une fin de saison éreintante de neuf matchs en 15 jours. Il y a eu aussi beaucoup de vidéos avec les entraîneurs dans l’espoir de trouver les failles dans cette muraille québécoise.

Les Remparts ont un choix de première ronde dans la LNH qui a joué au championnat mondial et il évolue sur leur troisième trio. Ça donne une bonne idée de leur force, estime Guy Girouard.

Le succès de Charlottetown passera par le gardien Jakob Robillard, consent l’entraîneur associé.

« On va chercher de l’expérience. Nous sommes les négligés et nous allons jouer ce rôle. On espère trouver des petits trous dans la forteresse des Remparts. Tous les matchs débutent à 0-0. »

Les Islanders ont perdu les deux matchs contre Québec cette saison.

La série débute vendredi au Centre Vidéotron de Québec et se poursuivra samedi, avant de revenir au centre Eastlink de Charlottetown mardi et mercredi.

Avec des informations de François Le Blanc et de l’émission Le Réveil de l’Île-du-Prince-Édouard