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Archives

En 2008, Québec interdisait l’usage du téléphone cellulaire au volant

Une conductrice utilise le clavier de son téléphone à rabat tout en conduisant.

L'usage du téléphone cellulaire au volant est interdit depuis 2008 au Québec.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il y a 15 ans, le 1er avril 2008, l'utilisation du téléphone cellulaire au volant devenait une infraction au Code de la sécurité routière du Québec. Des reportages tirés de nos archives nous indiquent que ce comportement, déjà bien ancré chez les conducteurs, serait difficile à réprimer.

Le Québec n’est pas la première province à légiférer en ce sens. L’usage du téléphone au volant constitue déjà une infraction à Terre-Neuve, ainsi que dans certains États américains et d’autres pays comme la France, le Japon, l’Australie et le Brésil.

Une femme porte un téléphone cellulaire à son oreille.

Le téléphone cellulaire est la principale source de distraction au volant.

Photo : Radio-Canada

C’est ainsi que, avec plusieurs études et exemples en main, l'Institut national de la santé publique du Québec recommande en 2007 de bannir l’usage du téléphone cellulaire au volant.

Dans son reportage au Téléjournal du 15 avril 2007, la journaliste Karine Bastien donne des détails sur les recommandations de l’INSPQ.

Les études internationales — le plus souvent réalisées à l’aide de simulateurs de conduite — montrent que de conduire tout en ayant une conversation au téléphone cellulaire accroît les risques d’accident. Les conducteurs qui font usage de cet appareil réagissent plus lentement et ont du mal à éviter des obstacles et à maintenir une ligne droite.

L’objectif de l’interdiction du portable au volant est ainsi de réduire le nombre d’accidents sur les routes du Québec.

Reportage du journaliste Vincent Maisonneuve sur les nouvelles règles du code de la sécurité routière au Québec qui interdisent le cellulaire au volant.

Comme en témoigne ce reportage de Vincent Maisonneuve au Téléjournal/Montréal, l’interdiction du cellulaire au volant entre en vigueur le 1er avril 2008 au Québec.

Tenir un téléphone dans sa main, signaler ou répondre en appuyant sur une des touches du clavier, ou encore consulter un courriel ou un texto constitue dorénavant une infraction au Code de la sécurité routière du Québec.

Les conducteurs disposent d’une période de grâce de trois mois pour appliquer ces nouvelles dispositions de la loi, explique le journaliste Vincent Maisonneuve.

Plusieurs se sont d’ailleurs munis d’un système de mains libres avec ou sans fil pour leur voiture afin de respecter la nouvelle règle. On leur propose autrement de se ranger sur le bord de la route pour utiliser leur téléphone, mais seulement là où la réglementation le permet déjà.

À compter du mois de juillet 2008, les policiers passeront des avertissements aux contraventions. Au Québec, une amende de 80 $ à 100 $ est prévue pour cette infraction, en plus de trois points d’inaptitude.

Reportage du journaliste Danny Lemieux qui fait le bilan de l'interdiction du cellulaire au volant, un an après l'entrée en vigueur de la législation.

Un an après l’application de cette nouvelle règle, le journaliste Danny Lemieux tente un premier bilan pour le Téléjournal/Montréal du 1er avril 2009.

Au cours de cette première année d’interdiction, 11 000 conducteurs se sont fait prendre avec une main sur le téléphone et l'autre sur le volant, dont 6000 dans la métropole québécoise, indiquent les constats d’infraction des policiers.

Les automobilistes fautifs que le journaliste croise en réalisant son reportage se justifient en se défendant à tout coup d’avoir une bonne raison pour utiliser leur portable en conduisant.

Il peut être laborieux de faire changer des habitudes et tout particulièrement lorsqu’on édicte des lois qu’on n’a pas vraiment les moyens de contrôler par la suite, soutient Guy Paquette, directeur du groupe de recherche en sécurité routière de l’Université Laval.

L’usage du cellulaire au volant est effectivement une infraction qui ne peut être remise qu’au cas par cas par les patrouilleurs. On ne peut l’inscrire dans une large opération policière comme un barrage routier.

Le port de la ceinture a été une habitude difficile à prendre, rappelle le journaliste Danny Lemieux. Celle du cellulaire risque de l'être tout autant.

En 2018, dix ans après l’interdiction du téléphone cellulaire au volant, Québec imposait dans sa réforme du Code de la sécurité routière des sanctions encore plus sévères pour les contrevenants.

Changer les comportements des automobilistes constitue néanmoins un travail de longue haleine.

Les téléphones cellulaires et autres appareils électroniques demeurent jusqu’à aujourd’hui les principales sources de distraction au volant. Des distractions qui ont été en cause dans 37 % des décès survenus sur les routes de la province entre 2015 et 2019, selon la SAAQ.

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