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Loi sur le travail des enfants : des Chambres de commerce demandent de la flexibilité

Un employé adolescent debout devant sa caisse enregistreuse d'une épicerie. Il sourit.  Il est Afro-Canadien.

Dans la loi déposée par le ministre Boulet, il y a quelques exceptions possibles.

Photo : Getty Images / kali9

Des Chambres de commerce de la grande région de Québec ont des perceptions différentes du projet de loi sur l'encadrement du travail des enfants. Si certaines organisations appuient le gouvernement sur le fond, la forme risque de compliquer certaines réalités.

La Chambre de commerce de Bellechasse-les-Etchemins appuie en partie le projet de loi, qui impose à 14 ans l'âge minimal pour accéder au marché du travail.

L'idée derrière la loi, on l'endosse à 100 %. Ce qu'on trouve, c'est que la solution apportée au problème n'est peut-être pas la meilleure , explique son directeur général, Frédéric Lajoie.

Une adolescente asiatique travaille dans une épicerie.

À partir de septembre 2023, si le projet de loi est adopté, les jeunes de moins de 14 ans ne pourront plus travailler, sauf dans le cas de certaines exceptions, comme livrer les journaux, garder des enfants et être aides-moniteurs.

Photo : Shutterstock

La loi prévoit toutefois quelques exceptions et permettrait aux employeurs d’embaucher des jeunes de moins de 14 ans pour occuper des emplois qui constituent une prolongation de la vie scolaire et familiale et qui comportent peu de risques pour la santé et la sécurité.

Dans la région de Bellechasse, par exemple, de nombreuses fermes familiales mettent souvent à contribution des enfants de moins de 14 ans.

Deux vaches mangent du foin, les deux autres regardent l'objectif.

Des fermes font souvent appel à des jeunes de moins de 14 ans.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

La réalité rurale demande donc une plus grande flexibilité, selon le directeur général Frédéric Lajoie. On craint que les paramètres rigides d'une loi aillent venir briser une certaine pratique qui n'était pas si mal pour autant.

« Ces jeunes-là ont bien souvent des amis qui sont appelés à participer. Est-ce que le projet de loi aura la flexibilité de le faire ? On ne le sait pas.  »

— Une citation de  Frédéric Lajoie, directeur général de la Chambre de commerce Bellechasse-les-Etchemins

Une situation qui pourrait être dommageable pour les employeurs, mais aussi pour les jeunes. Frédéric Lajoie pense que pour les jeunes, le travail, ça peut être formateur.

Si on devait légiférer, je pense que c'est dans les abus qu'on devrait le faire. Une loi qui interdirait aux employeurs de priver un congé demandé par un mineur [pour] un examen, pour des études. Jamais un employeur ne devrait lui refuser.

La chambre de commerce Bellechasse-les-Etchemins dit être 100 % d'accord avec le fait qu'une charge de travail trop élevé peut avoir des conséquences sur le décrochage scolaire.

On privilégierait plus une approche de sensibilisation via une compagne massive publicitaire qui viendrait sensibiliser l'importance de la réussite scolaire et du poids qu'à une trop grande charge de travail, qui toucherait à la fois les parents et les employeurs, ajoute le directeur général.

Lévis appuie le projet de loi

La Chambre de commerce et d'industrie du Grand Lévis appuie le projet de loi, mais met aussi l'accent sur les exceptions à mettre en place.

Selon elle, limiter à 17 heures par semaine et à 10 heures du lundi au vendredi le travail des jeunes Québécois de moins de 16 ans est raisonnable pour permettre la réussite scolaire.

La possibilité pour certains jeunes de contribuer à l'entreprise familiale fait partie des exceptions saluées.

Ne pas prévoir ces exceptions signifierait les restreindre à l’économie informelle, limitant les protections sociales prévues dans notre législation du travail. Nous désirons notamment souligner l’importance que le travail dans les entreprises familiales puisse faire l’objet de cette mesure d’exception, explique l'organisme par voie de communiqué.

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