•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Budget fédéral 2023 : vive déception dans l’Est-du-Québec

Justin Trudeau et Chrystia Freeland posent pour les journalistes avec le budget en main.

Le premier ministre Justin Trudeau accompagnait la ministre des Finances, Chrystia Freeland, avant la présentation du budget à la Chambre des communes. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Radio-Canada

Les réactions sont nombreuses dans l'Est-du-Québec au lendemain du dépôt du budget fédéral, présenté par la ministre des Finances, Chrystia Freeland. Les élus et les organismes régionaux s'entendent pour dire qu'il ne répond pas à leurs attentes.

Au Bloc québécois, on s'attendait à plus, lance d'emblée la députée d'Avignon–La Mitis–Matane–Matapédia, Kristina Michaud.

La bloquiste fait référence aux fonds consacrés à la santé, qu'elle juge insuffisants. On le sent dans nos hôpitaux en région, on le sent un peu partout en ville, les urgences sont pleines. On aurait eu besoin de cet argent-là pour financer davantage la santé, affirme-t-elle.

Kristina Michaud en chambre à Ottawa.

La députée d’Avignon–La Mitis–Matane–La Matapédia, Kristina Michaud (Photo d'archives)

Photo : Gracieuseté: Kristina Michaud

Kristina Michaud déplore également l'inaction d'Ottawa dans le dossier de la réforme de l'assurance-emploi.

Ce qu'on comprend du gouvernement fédéral, c'est qu'il n'y aura pas de réforme majeure de l'assurance-emploi avant encore 2030, alors que le programme est mal adapté à nos travailleurs depuis tant d'années, ajoute l'élue.

Michel Dubé, coordonnateur d'Action populaire Rimouski-Neigette, abonde dans le même sens.

Ça fait près de huit ans que le gouvernement libéral nous promet une réforme de l'assurance-emploi. On est allés visiter Mme Diane Lebouthillier, la ministre du Revenu national, qui nous avait promis que cette année, c'était la bonne. Malheureusement, il n'y a aucune mesure dans le budget fédéral qui touche l'assurance-emploi, se désole-t-il.

Un homme porte une chemise à carreaux et des lunettes.

Michel Dubé est coordonnateur chez Action populaire Rimouski-Neigette. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Shanelle Guérin

M. Dubé réclamait une réduction du nombre d'heures travaillées pour avoir droit aux prestations. Depuis septembre, le seuil minimum est fixé à 700 heures.

Le déficit critiqué

Le député conservateur de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, est aussi insatisfait. De toute évidence, le gouvernement libéral fédéral n'est absolument pas capable de se contrôler, estime-t-il.

Bernard Généreux juge inconcevable le déficit de 43 milliards de dollars pour l'année financière 2022-2023. L'automne dernier, Ottawa prévoyait pourtant un déficit de 36,4 milliards.

Portrait de Bernard Généreux, député fédéral de la circonscription de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup lors de la période des questions le 30 novembre 2020.

Bernard Généreux, député de la circonscription de Montmagny—L’Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup (Photo d'archives)

Photo : Christian Diotte

L'argent fuse par les fenêtres […]. C'est comme les vieilles fenêtres sur une vieille maison, on chauffe le dehors. C'est épouvantable l'argent qui se dépense à Ottawa, dénonce le conservateur.

« Ils ne sont pas capables de gérer un budget. »

— Une citation de  Bernard Généreux, député de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup

Trop peu pour les municipalités et le logement

Le maire de Rimouski, Guy Caron, se dit lui aussi déçu par le budget fédéral. Il affirme que les municipalités ont été oubliées.

Le visage de Guy Caron en gros plan.

Guy Caron, maire de Rimouski (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte

Par le passé, le gouvernement fédéral a fait sa part dans les investissements en infrastructures et dans le logement également, à un moment où il y avait moins de financement à Québec […]. Pour ce budget-ci, on ne voit rien de supplémentaire, on ne voit rien qui va changer significativement la donne par rapport aux engagements précédents, explique-t-il.

Guy Caron déplore par ailleurs le manque d'investissement pour le transport en commun.

Sur la Côte-Nord, des voix s'élèvent aussi pour dénoncer l'absence de mesure pour faire face à la crise du logement.

La directrice de l'organisme Cité des bâtisseurs, Doris Rochette, s'ajoute à la liste des personnes déçues par le budget fédéral. On a été une fois de plus oublié, estime-t-elle.

« Il aurait fallu aider vraiment les personnes à revenus faibles et modestes au niveau de programmes de développement de logement. »

— Une citation de  Doris Rochette, directrice de la Cité des bâtisseurs

On connaît la longueur pour le développement, la réalisation des projets. Ça ne se fait pas en criant ciseau. On se reporte de deux-trois ans encore d'après moi pour résorber cette crise-là, affirme Doris Rochette.

Devant cette situation, certains projets immobiliers pourraient être compromis, croit la directrice de l'organisme.

D'après les informations de Michel-Félix Tremblay, Isabelle Lévesque, Nicholas Bergeron et Sophie Martin

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...