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Marchand veut un bureau du Québec en Europe du Nord

Des cyclistes et des piétons sur un pont à Copenhague.

Pendant sa mission, le maire, Bruno Marchand, est passé par les villes de Copenhague, Malmö et Helsinki.

Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux

Le maire de Québec, Bruno Marchand, en mission en Europe du Nord, souhaiterait voir la province approfondir ses échanges avec cette région du globe. « Je pense que le gouvernement du Québec devrait avoir une délégation dans les pays d'Europe du Nord pour qu'on maximise nos liens. Il y a une opportunité extraordinaire! », s’est-il exclamé devant les journalistes à Helsinki.

Les pays d’Europe du Nord servent souvent de point de comparaison ou d’inspiration pour les politiques d’ici. Le maire souligne que le Québec partage aussi plusieurs similitudes avec ceux-ci.

Bruno Marchand est à Helsinki en compagnie du conseiller municipal, Pierre-Luc Lachance.
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Bruno Marchand est à Helsinki en compagnie du conseiller municipal, Pierre-Luc Lachance.

Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux

On a l'impression qu'avec la Finlande et le Danemark on est loin parce qu'on ne parle pas la même langue, mais aujourd'hui, on l'a vu sur la question de l'égalité homme-femme, sur les principes des enjeux environnementaux, sur l'ambition et le développement d'une économie durable, on se ressemble en maudit alors il y a beaucoup de liens à créer, remarque-t-il.

Son souhait résonne bien auprès de la communauté d’affaires de la province. L’idée est intéressante parce que l’expérience des bureaux dans d'autres pays est quand même intéressante et enrichissante dans le contexte que ce sont nos portes d’entrée. Ce sont les premières personnes qu’on appelle pour aller vers un pays, affirme Steeve Lavoie, président et chef de la direction de la Chambre de commerce et de l'industrie de Québec (CCIQ).

Des Finlandais attendent le tramway sur le bord des voies.
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Pour ajouter aux similitudes entre le Québec et ces pays, Charles Millard, le PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec, mentionne le fait que ce sont aussi des pays qui se retrouvent en situation de minorité linguistique.

Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux

Ce sont des pays largement et suffisamment intéressants pour le Québec pour avoir une délégation à part entière. Il y a tellement de similarités dans les défis et les opportunités économiques entre le Québec et les pays scandinaves, ajoute Charles Millard, président-directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

Le chantier naval Davie est un exemple concret qu’il y a des occasions à saisir dans les pays d’Europe du Nord avec la guerre en Ukraine. Il tente actuellement d'acheter le chantier naval de Helsinki. Ce chantier est coupé de son marché naturel, la Russie, en raison des sanctions internationales. Le chantier a une expertise de classe mondiale dans la construction de brise-glaces et son achat par la Davie lui donnerait la possibilité d’avoir accès au marché canadien.

Un contexte favorable

Pour le moment, c’est la délégation générale du Québec à Londres qui s’occupe de couvrir cette région du monde. La province a plusieurs autres représentations en Europe. Le gouvernement Couillard a fermé le bureau de Moscou en 2014.

Évidemment le Royaume-Uni et les pays scandinaves, ce sont quand même des univers différents. Mme Rivard fait un super travail à Londres, mais on pourrait mettre plus de gens là-dessus, comme on dit, admet Charles Millard.

Les tensions et le déséquilibre qu’amène la guerre en Ukraine dans la région encouragent les pays d’Europe du Nord à se tourner vers l’Amérique du Nord. Il y a une opportunité géopolitique qui nous ouvre des liens d'affaires intéressants. Cette occasion-là ne restera pas pour toujours et si on ne la saisit pas, ces liens-là vont s'établir avec d'autres, soutient Bruno Marchand.

Quand il y a des changements géopolitiques comme ça, c’est certain qu’il y a des opportunités d'affaires, comme les chaînes d'approvisionnement vont changer, ajoute le président de la CCIQ. Il souligne d'ailleurs la balance commerciale négative que le Québec entretient avec ces pays nordiques malgré l'accord de libre échange entre l’Union européenne et le Canada.

Des Finlandais marchent dans un grande place publique à Helsinki.
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« Il y a tellement de similarités dans les défis et les opportunités économiques entre le Québec et les pays scandinaves, qu’on pense à la géographie, aux conséquences de l’hiver sur la question des transports et de la mobilité, de l’accès à l’eau avec les ports et au traitement des personnes âgées », indique Charles Millard, le président de la CCIQ.

Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux

Déjà pendant sa mission, le maire a constaté que certaines entreprises ont entamé des démarches. Il y a des affaires à faire et des liens économiques à développer. Un entrepreneur nous disait qu'il s'attendait à doubler son chiffre d'affaires en Amérique du Nord, en ayant le double d'employés au Canada, parce que c'est un environnement stable et qu'on peut partager une culture commune, relate-t-il.

Il se promet d’entamer une discussion sur le sujet avec le gouvernement du Québec à son retour.

Est-ce qu’un élargissement est possible?

C’est le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec (MRIF) qui s’occupe des 34 représentations du Québec à l’étranger. Il ne laisse présager aucun plan d'élargissement pour le moment.

Des analyses en continu sont faites quant au déploiement des effectifs dans le réseau et quant à la présence du Québec sur la scène internationale, indique la porte-parole du ministère par courriel.

Le MRIF se base sur différents critères, tant économiques, politiques, culturels que linguistiques, pour conduire l’action internationale du Québec. Ultimement, la décision est prise par la ministre, précise la porte-parole.

Le premier ministre du Québec François Legault s'entretient avec sa ministre des Affaires internationales Martine Biron à Djerba, en Tunisie.
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Le premier ministre du Québec François Legault s'entretient avec sa ministre des Relation internationales Martine Biron à Djerba, en Tunisie.

Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick

Tant qu’à rêver d’étendre le réseau québécois à l’étranger, Charles Millard ajoute qu’il croit que la province pourrait gagner à augmenter sa présence en Asie du Sud-Est et en en Afrique francophone.

On fait beaucoup état de l’importance de la francophonie économique depuis plusieurs années, mais la relation entre l'Afrique francophone et le Québec demeure folklorique. On doit vraiment développer davantage de points de contact avec l’Afrique francophone, souligne-t-il.

Avec des informations d'Olivier Lemieux.

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