Les coûts explosent pour la rénovation de la piscine régionale des Basques

En 2021, Québec et Ottawa avaient consenti une aide financière de près de trois millions de dollars. Cette subvention, non indexable, devait couvrir 50 % de la facture. Mais depuis, de nombreuses variables ont changé.

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert, souligne que d'autres problèmes ont été décelés dans le bassin de la piscine et le système de filtration de l'eau.

« Ce n'était pas inclus dans le projet initial. Si on ajoute ces travaux, ça peut facilement compter jusqu'à 15 millions de dollars. »

Le maire de Trois-Pistoles, Philippe Guilbert (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Simon Turcotte

Cette nouvelle tuile amène certains élus à se questionner sur l'avenir de l'infrastructure actuelle. Les bris s'accumulent depuis quelques années.

En début de semaine, la piscine a fermé après qu'un bris a forcé l'arrêt du système de ventilation. Ce nouvel écueil fait dire au préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, qu'il ne faut pas tarder à trouver des solutions pour la seule piscine de la MRC des Basques.

« Un jour ou l'autre un inspecteur va nous dire qu'on ne peut plus faire rentrer des personnes dans cet édifice-là. On n'est pas encore rendu là, mais faut pas non plus attendre d'être là! »

Résultat, les discussions sont de plus en plus fréquentes entre les élus et la députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata, Amélie Dionne. Tout comme les élus de Matane, le maire de Trois-Pistoles demande à Québec de majorer les programmes de subventions pour de telles infrastructures.

Malheureusement pour le maire Guilbert, le dernier budget provincial n'apporte aucune piste de solution. Je ne pense pas qu'on va pouvoir assumer les travaux sans aide du gouvernement et sans nouvelles subventions, ça c'est sûr!, avance-t-il.

D'importants travaux sont nécessaires pour les installations de la piscine régionale des Basques, qui a été inaugurée en 1989.

Photo : Radio-Canada / Patrick Bergeron

Même s'il ne peut fixer d'échéancier précis pour le début des travaux, Philippe Guilbert rappelle que ce genre de chantier nécessite beaucoup de travaux préparatoires. Il est également conscient que de nombreuses municipalités du Québec attendent également d'obtenir de l'aide pour la réfection de leurs piscines.

Dans une déclaration écrite, la députée Amélie Dionne se dit très sensible à la situation. Elle rappelle que pour le moment, la Ville de Trois-Pistoles n’a pas encore fait de demande de modification de projet auprès du gouvernement. Avant de lancer de nouveaux projets, il est important pour notre gouvernement de s’assurer que certains projets déjà annoncés puissent voir le jour, écrit-elle.