Les étudiants de l’UQAR durcissent le ton

Une centaine d'étudiants formaient une ligne de piquetage à l'entrée de l'Université mercredi matin.
Photo : Radio-Canada / Alexandre Courtemanche
Impossible pour les étudiants et les employés de passer la ligne de piquetage ce mercredi. L'objectif des manifestants est de forcer la levée des cours refusée par l'administration universitaire.
On nous a dit que c'était trop facile de faire grève à l'UQAR , qu'il faudrait faire plus, donc on fait plus
lance une des responsables du mouvement de grève, Ariel Boisvert-Hayes, visiblement exaspérée à la sortie d'une rencontre avec l'administration de l'établissement.
Malgré un vote de grève en vigueur jusqu'à vendredi afin de réclamer la rémunération des stages, les gestionnaires de l'Université n'ont levé les cours que lundi. Une rencontre avec les représentants des étudiants, tenue ce matin, n'a pas modifié leur position.
« C'est au rectorat que ça bloque en ce moment, on sait pas comment gérer du tout la situation. Il y a comme un manque de leadership »
La majorité des cours n'ont pas eu lieu mardi après-midi en raison de perturbations par les étudiants du déroulement normal des cours.
Les professeurs et chargés de cours se rangent derrière les étudiants
Le syndicat des professeurs et des professeures de l’UQARhasardeuse
et lui reprochant de créer un climat de confusion et de friction pour la population étudiante et les ressources enseignantes
.
Les trois syndicats ont publié un communiqué conjoint dans lequel ils reprochent à l'administration de coincer le corps professoral entre l'arbre et l'écorce. Toute la pression décisionnelle [repose], une nouvelle fois, sur le dos des ressources enseignantes
, fulminent leurs représentants.
D'une voix commune, les syndicats enjoignent l'administration à reconnaître la légitimité de la position des étudiants membres de l’AGECAR
.L'UQAR maintient sa position
« On ne peut pas, comme administration, cautionner une perturbation des activités de l'Université pendant une semaine. »
C'est ainsi que Dominique Marquis a expliqué, mardi, pourquoi son administration ne lève pas les cours jusqu'à vendredi. À plus forte raison, renchérit-t-elle, qu'il s'agit d'un dossier qui ne peut pas se régler entre l'UQAR et la communauté étudiante
.
D'un autre côté, Dominique Marquis convient que l'enjeu de la rémunération des stages étudiants devrait être discuté.
Ce qui est réclamé
Les étudiants réclament que tous les stages qu'ils font pour leurs études soient rémunérés, sans exception. Les stages étudiants sont rémunérés dans certaines entreprises privées, mais pas dans le secteur public, déplorent les étudiants.
Le cabinet de la ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, a indiqué lundi que la ministre être consciente des revendications des étudiants concernant la salarisation des stages
et tente d'améliorer les choses.
Au total, ce sont plus de 5000 personnes du Cégep de Rimouski et de l'UQAR
qui sont en grève.Le Cégep de Rimouski en grève aussi jusqu'à vendredi
En assemblée mardi, les étudiants du Cégep de Rimouski ont convenu de reconduire la grève générale étudiante jusqu'à vendredi.
Selon un militant présent durant l'assemblée générale, William Chiasson, 54% des étudiants ont voté en faveur de la proposition de prolonger la grève.
Une ligne de piquetage s'est mise en place mercredi matin, pour se disperser quelques heures plus tard, après que les cours aient été levés dans l'établissement.
Une nouvelle marche dans les rues de Rimouski devrait avoir lieu jeudi.