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Maladies neurologiques : des patients réclament une enquête environnementale

Une dizaine de personnes, avec affiches.

Des patients et des proches de ceux-ci demandent que les recherches se poursuivent pour trouver la cause des maux qui les affligent.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano

Radio-Canada

Un groupe de patients souffrant de troubles neurologiques et accompagnés par des proches a trouvé un appui politique du côté du Parti vert. Lors d’une conférence de presse commune tenue mardi, ces personnes ont réclamé une enquête sur les potentielles causes environnementales de ces troubles.

Les patients et leur familles méritent de savoir si les facteurs environnementaux sont en cause ou non, a expliqué Megan Mitton, la députée verte de Memramcook-Tantramar.

Ces patients réclament une enquête sur les potentielles causes environnementales de ces troubles qui seraient, selon eux, bloquée par le gouvernement provincial. Ils souhaitent que le ministre de la Santé provincial, Bruce Fitch se retire et permette à l'Agence de santé publique du Canada de lancer une enquête.

Le gouvernement Higgs a décidé d’arrêter de chercher des réponses et c’est là où est le problème, a insisté la députée Mitton mardi à l’Assemblée législative.

En 2022, un comité - composé de neurologues et de représentants des réseaux de santé et de la santé publique provinciale - avait conclu dans un rapport qu’aucun patient n’était atteint d’un syndrome neurologique potentiel de cause inconnue.

Mais cela ne satisfait pas les patients qui disent souffrir de divers symptômes ou maladies neurologiques.

Le glyphosate montré du doigt

Des patients et leurs proches montrent du doigt la responsabilité du glyphosate dans ces troubles.

Un herbicide très controversé

Le glyphosate est l'herbicide le plus vendu au Canada. En 2015, le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé a classé le glyphosate comme probablement cancérogène pour les humains.

Dans une lettre envoyée à la santé publique fédérale et provinciale à la fin janvier, le neurologue Dr Alier Marrero, écarté par la province d’un groupe d’experts, mais qui suit toujours une partie des patients de troubles neurologiques, réclamait lui aussi que des études environnementales sur l’effet de neurotoxines comme le glyphosate sur le cerveau­ soient réalisées.

Melissa Nicholson en entrevue.

Melissa Nicholson se dit inquiète pour sa famille et ses proches et craint qu'ils tombent également malade, comme sa mère.

Photo : Radio-Canada

La mère de Melissa Nicholson a 59 ans. Elle souffre de problèmes neurologiques qui affectent sa mémoire, sa vue et sa capacité à se déplacer et effectuer des tâches du quotidien. Sa mère, qui vit dans un foyer de soins, n’aurait été diagnostiquée d’aucune maladie. Elle présenterait dans son corps un taux de glyphosate 47 fois supérieur au taux dit acceptable.

La Néo-Brunswickoise, qui dit craindre pour la santé de ses proches, se mobilise pour obtenir des réponses aux maux de sa mère. On ne peut rien faire sauf se battre pour plus d’informations.

Le rapport d’experts appuyé par Fitch

Du côté du gouvernement, on explique avoir fait preuve d’un haut niveau de coopération avec l’Agence de Santé publique du Canada. Bruce Fitch a répété qu'il fait confiance aux conclusions du rapport du panel d'experts publiées en octobre 2022.

Bruce Fitch.

Le ministre de la Santé, Bruce Fitch, a réitéré sa confiance au panel d'experts dont le rapport a été publié en octobre 2022.

Photo : Radio-Canada

Selon lui, les conclusions de ce rapport étaient claires et l’Agence de santé publique du Canada a soutenu les résultats de l’investigation provinciale.

Le ministre de la Santé a dit avoir lu la lettre du Dr Marero réclamant une enquête sur l’effet des toxines comme le glyphosate sur le cerveau. Il a expliqué qu’il comptait y répondre, sans plus de détails.

Avec des informations de Frederic Cammarano et Alix Villeneuve

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