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Autochtones : un rapport d’Amnistie internationale trouve un écho en Colombie-Britannique

Une manifestante maquillée aux couleurs des Wet'suwet'en.

Des manifestants en soutien aux chefs héréditaires des Wet'suwet'en défilent au centre-ville de Vancouver, en Colombie-Britannique, le mercredi 12 février 2020.

Photo : ben nelms/cbc / Ben Nelms

Radio-Canada

Dans son rapport annuel publié lundi, Amnistie internationale critique fortement le Canada pour son bilan en matière de droits des peuples autochtones, ce qui trouve un écho fort auprès des Premières Nations de la Colombie-Britannique.

L’ONG accuse notamment le gouvernement fédéral d’avoir manqué de répondre à ses obligations de protéger les terres et les cours d’eau des peuples autochtones.

La situation des droits des peuples autochtones du Canada est loin d'être rose, déplore Colette Lelièvre, responsable de campagne à Amnistie internationale Canada francophone.

Selon l'organisation, en soutenant la construction de l’oléoduc Trans Mountain, le gouvernement fédéral et celui de la Colombie-Britannique continuent de violer les droits de la nation Tsleil-Waututh.

La chef Leah George-Wilson parle dans un micro, d'autres chefs sont derrière elle.

La chef Leah George-Wilson de la Nation Tsleil-Waututh et d'autres leaders autochtones s'opposent au projet de prolongement du pipeline Trans Mountain.

Photo : Radio-Canada / Maggie MacPherson

Dans son rapport (Nouvelle fenêtre), l’ONG met aussi en évidence des violations le long du tracé du controversé gazoduc Coastal GasLink.

Le document note l’absence de consentement préalable, libre et éclairé, des chefs héréditaires de la Nation Wet’suwet’en avant le début des activités de forage sur leur territoire.

Or, le droit des peuples autochtones au consentement est un principe protégé par la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), adoptée à l'échelle du Canada depuis 2021.

En cas d'absence de consentement, la Déclaration prévoit aussi le droit à la réparation par le biais, notamment, de la restitution ou, lorsque cela n’est pas possible, d’une indemnisation juste, correcte et équitable pour les terres, territoires et ressources qui ont été confisqués, pris, occupés, exploités ou dégradés.

La violation de ces droits est totalement ignorée par le gouvernement fédéral, déplore le chef héréditaire Na'moks de la Nation Wet'suwet'en, opposé depuis longtemps au gazoduc.

Une femme est escortée par des agents de la GRC.

La GRC procède à l'arrestation de plusieurs personnes dans un campement en soutien aux chefs héréditaires Wet’suwet’en opposés à la construction du pipeline Coastal GasLink.

Photo : Jesse Winter/VICE

Dans son rapport, Amnistie internationale dénonce aussi les arrestations et condamnations portées contre des manifestants opposés au gazoduc.

« Lorsque les peuples autochtones sont harcelés, emprisonnés et chassés de leurs terres, au seul motif d’avoir voulu protéger leur existence [...], alors il faut dire la vérité sur le Canada, et la faire connaître. »

— Une citation de  Chef héréditaire Na'moks de la Nation Wet'suwet'en

L’ONG mentionne la poursuite civile intentée par des manifestants au sujet des techniques d’intimidation et de harcèlement de la Gendarmerie royale du Canada.

Avec des informations de Wildinette Paul et de Rania Massoud

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